: Vidéo "On voudrait la décriminalisation complète du travail sexuel", réclame Mia, une travailleuse du sexe
Mia fait partie des 250 requérants qui attaquent la France devant la Cour européenne des droits de l'homme. Ils demandent l'abrogation de la loi sur la prostitution de 2016 qui sanctionne les clients. Voilà pourquoi.
"Aujourd'hui je fais partie des 250 requérantes qui attaquent la France à la Cour européenne des droits de l'homme concernant la loi de pénalisation des clients de 2016", explique Mia.
En France, depuis 2016, ce ne sont plus les prostituées et prostitués qui sont sanctionnés. Un inversemlent de la peine qui a pour objectif de lutter contre la prostitution. "Cette loi ne fonctionne pas par rapport aux objectifs de ses défenseurs : il n'y a pas moins de traite, il n'y a pas moins d'exploitation, il n'y a pas moins de violences, et au contraire", estime Mia. Les clients s'exposent à une amende de 1500 euros, pouvant aller jusqu'à 3750 euros en cas de récidive. Plusieurs associations, dont Médecins du monde, le Planning familial et le Strass (le Syndicat du Travail Sexuel) ont alerté les pouvoirs publics sur les répercussions de cette loi. "Ces violences sont augmentées vu qu'on est dans la clandestinité", regrette la travailleuse du sexe.
Une baisse des revenus
78 % des travailleurs du sexe affirment que leurs revenus ont baissé et 42 % déclarent être de plus en plus exposés aux violences. La loi de 2016 prévoit aussi une allocation de 350 euros mensuels pour les personnes qui souhaitent cesser cette activité.
En France, le nombre de travailleurs et travailleuses du sexe est estimé à 40 000. Certains d'entre eux dénoncent une atteinte à la liberté d'entreprendre et réclament plus de droits.
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