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Jura : un septuagénaire renvoyé devant le tribunal correctionnel après une violente agression et des injures racistes

Le septuagénaire est poursuivi pour avoir traité un homme de "sale bicot" avant de le percuter avec sa voiture, à Dole.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La commune de Dole dans le Jura, le 25 mai 2018. (LANSARD GILLES / HEMIS.FR / AFP)

La scène a été filmée par la compagne de la victime. Adil Sefrioui, père de famille de 41 ans, a été violemment agressé, le 21 avril, par un homme qui a aussi proféré des insultes racistes. Un homme âgé de 72 ans, identifié comme l'auteur des faits, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Dole (Jura), mercredi 28 avril. Il est poursuivi pour "violences volontaires avec arme et injures racistes", précise le parquet de Lons-Le-Saunier. Son procès se tiendra le 28 mai.

Les faits, d'abord rapportés par le quotidien L'Est Républicain, et les images de la scène, ont suscité une large indignation sur les réseaux sociaux. Mercredi 21 avril, un homme a été vu en train de prendre des photos à proximité du domicile de la famille Sefrioui. Les parents, "soupçonnant que l'homme âgé pouvait être en train de réaliser des photographies de leur domicile, voire de leurs enfants", ont alors cherché à "obtenir des explications", détaille le parquet.

Une altercation verbale puis physique s'en est suivie, au cours de laquelle l'homme a menacé le père de famille avec une lourde clef en croix prise dans sa voiture. Il a également proféré menaces et injures racistes, comme "sale bicot", à l'encontre de son interlocuteur.

Une incapacité de travail de 30 jours

Remonté dans sa voiture, l'homme s'est éloigné avant de faire demi-tour, en direction du père de famille qui se trouvait sur le trottoir. Ce dernier a sauté sur le capot du véhicule, qui a fini sa course en arrachant la clôture du domicile de la famille. Adil Sefrioui a subi un examen médico-légal et s'est vu délivrer une incapacité de travail de 30 jours.

A l'issue de sa garde à vue, le mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître à proximité du domicile de sa victime et interdiction de conduire un véhicule. Il a nié avoir photographié le domicile ou les enfants de la victime, ce qui a été confirmé par l'analyse de son appareil photo, selon le parquet.

Il a également indiqué souffrir de "difficultés auditives" et n'avoir pas compris l'objet du mécontentement de l'homme et de son épouse. Il a soutenu avoir été lui-même victime de violences. Il a également expliqué avoir voulu effrayer son interlocuteur avec son véhicule, et "l'avoir percuté sans le vouloir", après avoir été "ébloui".

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