Violences racistes au Cap d'Agde : trois agents de sécurité du camp naturiste ont été placés en garde à vue

Les trois agents de sécurité interpellés seront jugés en janvier prochain pour "violences en réunion commises en raison de la race, ou de l'ethnie de la victime". Les faits se sont déroulés au mois de mai au Cap d'Agde.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Hérault
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Brassard d'un officier de sécurité, au Bourget, le 16 décembre 2010. (FRED DE NOYELLE / GODONG / PHOTONONSTOP)

Début décembre, trois agents de sécurité du village naturiste du Cap d'Agde, "âgés de 22, 24 et 60 ans", ont été placés en garde à vue, indique dans la soirée jeudi 7 décembre France Bleu Hérault. Le samedi 27 mai, Marcos, un homme de 54 ans, avait été retrouvé nu à la sortie du village. Il souffrait d'une double fracture ouverte du tibia et du péroné et avait eu 60 jours d'ITT. Le chef d'entreprise, homosexuel d’origine brésilienne, accuse le service sécurité de l’avoir agressé alors qu’il allait aux WC, en l’insultant, d’après ses dires, de "négro" et de "sale pédé". Une plainte contre X pour violences volontaires avait été déposée fin mai au parquet de Béziers, rappelle France Bleu.

Les trois agents interpellés ont été placés sous contrôle judiciaire et seront jugés en janvier prochain pour "violences en réunion commises en raison de la race, ou de l'ethnie de la victime". Ils encourent 10 ans d'emprisonnement, précise France Bleu. Le plus jeune est également mis en cause dans trois autres plaintes pour violences graves commises en juin et en septembre. Il est soupçonné d'avoir proféré des menaces à l'encontre d'une des victimes pour l'inciter à ne pas porter plainte. Il n'avait été condamné jusqu'à présent qu'une seule fois, en 2023, pour une conduite en état alcoolique. Les deux autres agents ont un casier judiciaire vierge, détaille France Bleu.

Lors de l'affaire, Gilles d’Ettore, le maire d’Agde, avait démenti les accusations portées. Il avait notamment déclaré à France Bleu Hérault que Marcos était "entré illégalement dans le village naturiste en passant par la baie des cochons" et qu'il n'avait "pas été agressé comme il le dit. Cette blessure n’a pas été faite à l’intérieur du village", assurait l’élu.

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