Avec Coexister, des jeunes de convictions différentes prônent le vivre-ensemble
Ils sont chrétiens, musulmans, juifs ou athées… Samuel, Radia, Maud et Gabin, membres de l’association Coexister n’ont pas les mêmes convictions, mais pensent qu'il est possible de vivre ensemble.
Ayant pour devise "Diversité de convictions, unité dans l’action", l’association Coexister, fondée en 2009, promeut le dialogue et le vivre-ensemble entre jeunes entre 15 et 35 ans de toutes religions et convictions. Elle mène des actions sur le terrain, qui passent par l’organisation d’évènements solidaires, des groupes de parole, d’interventions de sensibilisation dans les établissements scolaires.
Des différences de convictions source de richesse commune
Au sein de l’association, les convictions de chacun "ne sont pas menacées par celles des autres", assure Samuel, fondateur de Coexister et président de Coexister Europe. Selon lui, même si ces convictions sont "contradictoires" et parfois porteuses de "vérités incompatibles", elles peuvent être source de "zones de commun". Pour une autre membre, Maud, ces contradictions permettent même de faire "avancer les choses" : "On peut être d’accord, de ne pas être d’accord, et c’est comme ça qu’on construit le débat."
Pour les membres de Coexister, les différences sont une source de richesse. Maud prend l’exemple de son amitié avec une jeune femme qui vient d’un milieu social différent, ne fait pas les mêmes études, n’a pas la même religion et lui apporte une richesse "incroyable" : "Et là, je me rends compte que la diversité, finalement, c’est ce qui nous pousse plus loin." Gabin, athée, explique que ça lui "fait du bien" d’apprendre de ses "amis chrétiens et musulmans". Il encourage à sortir d’une "bulle de sécurité, de confort" pour aller vers des personnes qui pensent différemment : "Ça vous nous apporter quelque chose en plus."
Prôner le vivre-ensemble face aux dérives
Les jeunes de Coexister veulent montrer que c’est possible de "vivre ensemble" en étant "profondément croyants, profondément athées" explique Maud. Pour Gabin, il s’agit de montrer que les "jeunes sont capables de prôner un message face à des idées contraires". Un vivre-ensemble nécessaire face aux dérives de l’extrémisme, l’individualisme ou le communautarisme, selon Radia, la présidente actuelle de l’association. À ses yeux, les attentats qui ont marqué la France depuis 2015 ont montré que des libertés qui paraissaient jusqu’alors "inaliénables" sont aujourd’hui menacées. Et que l’engagement personnel dans des associations comme Coexister est une solution "pour que ça n’arrive plus jamais".
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