Cet article date de plus de six ans.

Loiret : une enquête pour pédophilie ouverte contre le recteur d'une basilique

Les faits dénoncés remontent aux années 80 et 90 et sont potentiellement prescrits.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La basilique de Cléry-Saint-André (Loiret), le 9 novembre 2013.  (MAXPPP)

Le procureur de la République d'Orléans a ouvert mercredi 28 mars une enquête pour pédophilie visant le recteur de la basilique de Cléry-Saint-André (Loiret) qui a été suspendu mardi par le diocèse, a appris l'AFP auprès du parquet. 

Le procureur a été saisi par l'évêque d'Orléans Mgr Jacques Blaquart, à la suite de dénonciations parvenues à une cellule d'écoute mise en place par l'Eglise du Loiret, a-t-on précisé confirmant une information de La République du Centre.

"Je veux dénoncer celui qui m'a violé alors que j'avais juste 10 ans"

Les faits dénoncés remontent aux années 80 et 90 et sont potentiellement prescrits. Les accusateurs - au moins au nombre de deux - n'ont pas déposé plainte mais ont contacté une cellule d'écoute mise en place en mars 2016 par le docèse d'Orléans pour recueillir la parole des "victimes d'agressions sexuelles de la part de responsables d'Eglise". Sur la base de ces dénonciations que Mgr Blaquart a suspendu mardi le recteur de la basilique de Cléry-Saint-André de ses fonctions et alerté le procureur de la République.

C'est lors d'un camp d'été de jeunes - la colonie du Quinquis, à Perros-Guirrec (Côtes d'Armor) - que la première victime, âgée de 10 ans au moment des faits, aurait été violée par ce prêtre loirétain. A l'époque - en 1982 - l'homme d'Église n'était qu'un jeune séminariste, âgé de 23 ans. "Je veux dénoncer celui qui m'a violé alors que j'avais juste 10 ans", témoigne auprès de La République du Centre cette première victime."Je veux que celui qui a été mon bourreau soit mis hors d’état de nuire, pour éviter que d’autres enfants innocents subissent ce que j’ai enduré", ajoute-t-il. 

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.