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Pédophilie dans l'Eglise française : une année de déballages, d'avancées et de valses-hésitations

Anne Brigaudeau le dimanche 6 janvier 2019

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Vous avez bousillé ma vie", assène un ancien scout lyonnais. Sur le site de l'association La Parole libérée, des dizaines de victimes du père Bernard Preynat, mis en examen pour des agressions sexuelles sur de jeunes scouts dans les années 1980-1990, témoignent, réclament justice et somment le cardinal Philippe Barbarin de s'expliquer sur ses silences.

L'archevêque de Lyon est jugé à partir du 7 janvier pour non-dénonciation d'agressions sexuelles contre des enfants. Un procès rendu possible par la plainte de l'association. Et partout dans l'Hexagone, les langues se délient à propos des dérives de certains prêtres. L'Eglise elle-même, sous la pression de la justice, semble prendre conscience de l'urgence à changer d'attitude dans la lutte contre la pédophilie.

Car de nouveaux scandales sont mis à jour, remontant parfois à plusieurs décennies. Franceinfo a recensé tout au long de l'année 2018 les différentes affaires au sein de l'Eglise française et leurs retombées.

De janvier à mars

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6 janvier, Paris. Luc Crepy et Jacques Blaquart, évêques du Puy-en-Velay et d'Orléans, reçoivent "pendant plus de deux heures" trois dirigeants de l'association La Parole libérée, dont son président François Devaux, rapporte La Croix. Un geste symbolique puisque c'est elle qui poursuit le cardinal Philippe Barbarin pour non-dénonciation d'abus sexuels sur mineurs. L'association reproche à l'archevêque de Lyon de ne pas avoir dénoncé les agissements du père Bernard Preynat après en avoir été informé, au milieu des années 2000, et de l'avoir laissé au contact d'enfants dans le diocèse de Lyon jusqu'en 2015.

23 janvier, Paris. La Conférence des évêques de France publie les résultats d'une enquête qu'elle a menée. D'après elle, 9 des 15 000 prêtres et diacres français sont actuellement "emprisonnés en France pour des faits de violences sexuelles commises sur des mineurs", 26 autres "font l'objet d'une mise en examen" et 37 clercs "ont exécuté leur peine et sont sortis de prison". Au regard de ces statistiques, les évêques de France incitent donc à "se méfier des effets de loupe".

15 février, Saint-Etienne. Après l'affaire Régis Peyrard, du nom de ce prêtre stéphanois ayant avoué des actes pédocriminels, Sylvain Bataille, l'évêque de Saint-Etienne, veut faire signer une charte de prévention de la pédophilie aux 400 membres du diocèse, selon France 3 Auvergne-Rhône Alpes.

17 février, Rouen. A l'issue de ses 48 heures de garde à vue, Bernard Lecoquierre, un prêtre de 73 ans, est mis en examen pour viol aggravé sur mineur. Un jeune homme de 21 ans qui "fréquentait la paroisse où il officiait", d'après Paris-Normandie, l'accuse d'avoir abusé de lui pendant dix ans. Se sentant "à la fois trahi et coupable", l'archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, encourage les éventuelles autres victimes de Bernard Lecoquierre à se faire connaître.

12 mars, Paris. Le tribunal de grande instance de Paris juge irrecevable, car prescrite, une plainte contre Jean-Michel Di Falco, informe France 3-Alpes-Côte d'Azur. Un comédien de 57 ans, Pierre-Jean Pagès, avait assigné au civil l'évêque émérite de Gap et d'Embrun pour des agressions sexuelles et des viols perpétrés datant de 1972 à 1975 – des faits que dément le responsable religieux. Il réclamait à Jean-Michel Di Falco, 76 ans, plus de 560 000 euros au titre des "souffrances endurées".

21 mars, Nîmes. Un prêtre du Gard âgé de 45 ans est mis en examen pour "corruption de mineurs" et "chantage". Trois adolescents de 14 ans ont avoué à leurs parents, puis à la police, avoir été attirés sur internet par un interlocuteur se présentant comme une fille de 18 ans. La supposée jeune fille, derrière laquelle se cachait en réalité le quadragénaire, leur a demandé des selfies dans le plus simple appareil. Le religieux aurait ensuite fait chanter un des garçons en le menaçant de diffuser ces photos de lui sur les réseaux sociaux. Pour sa défense, le prêtre dit avoir voulu sensibiliser aux dangers d'internet. "Conscient d'avoir été trop loin", selon son avocat cité par France 3 Occitanie, l'accusé reconnaît la "matérialité des faits", tout en affirmant "qu'il n'y a pas eu d'intention délictuelle dans ses agissements". Ce prêtre a été suspendu par sa hiérarchie.

D'avril à juin

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4 avril, Lyon. Le tribunal correctionnel de Lyon décide de reporter le procès du cardinal Barbarin, qui se tiendra finalement les 7, 8 et 9 janvier 2019, signale Le Progrès. Le primat des Gaules est poursuivi par les victimes du père Bernard Preynat pour non-dénonciation d'actes pédophiles.

12 avril, Châlons-en-Champagne. Le journal L'Ardennais se fait l'écho des accusations d’attouchements sur plusieurs jeunes garçons à l'encontre de deux prêtres du Foyer de charité de Baye, dont l'un est "décédé en 2014". Fin octobre, le parquet a toutefois blanchi le père François-Jérôme Leroy, comme le note La Croix. Mais l'enquête se poursuit concernant des faits d'agressions sexuelles commis par le père Michel Blard, son prédécesseur, dans les années 1960-1970, "notamment sur le comportement des autorités ecclésiastiques ayant eu connaissance des faits".

13 avril, Orléans. Après 48 heures de garde à vue, Olivier de Scitivaux, le recteur de la basilique de Cléry-Saint-André, est mis en examen pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans, rapporte France Bleu Orléans. Si certains faits sont prescrits – un quadragénaire accuse le prêtre de l'avoir violé lors d'un camp d'été à Perros-Guirrec en 1982 –, le parquet a retenu le témoignage d'un trentenaire, un ancien enfant de chœur qui aurait subi des agressions sexuelles de 1994 à 2000. C'est l'évêque d'Orléans, à qui Olivier Scitivaux s'était confié un an plus tôt, qui avait alerté le procureur, lequel avait décidé d'ouvrir une enquête.

2 mai, Liévin. Le Point révèle une vaste enquête en cours, depuis 2013, pour des soupçons de maltraitance et de violences sexuelles au sein de la communauté catholique de Riaumont, à Liévin (Pas-de-Calais), laquelle est "régulièrement critiquée depuis les années 1970 pour ses méthodes d'éducation violentes et ses liens avec l'extrême droite"Plus de 200 témoins et victimes ont été auditionnés par la police dans plusieurs pays depuis cinq ans, affirme l'hebdomadaire. Toujours selon les informations du Point, le père Alain H., un des piliers de ce pensionnat pour enfants, a d'ailleurs été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour avoir consulté des images à caractère pédopornographique.

mai, Saint-Etienne. Comme le raconte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, des victimes apprennent que le père Régis Peyrard est cité à comparaître le 20 novembre 2018 pour agressions sexuelles sur mineurs. Et la chaîne de s'interroger sur ce "dossier bâclé" dans lequel "l'évêché et la justice n'auraient pas pris la mesure des faits reprochés au père Peyrard".

24 mai, Versailles. Citées notamment par Ouest-France, plusieurs pratiquantes reprochent au diocèse de Versailles son "silence" et des "dysfonctionnements" alors qu'un prêtre est ciblé depuis décembre 2016 par les plaintes d'une mère de famille pour "agressions sexuelles", "corruption de mineure" et "harcèlement moral" sur sa fille, et "harcèlement" et "viol" sur elle-même. Relevé de ses fonctions, placé en garde à vue, puis remis en liberté, le prêtre "a été envoyé à Rome", selon les informations du site 78actu.

26 juin, Orléans. La cour d'appel renvoie l'abbé Pierre de Castelet et André Fort, l'ancien évêque d'Orléans, devant le tribunal correctionnel. Le premier est accusé d'avoir "commis des atteintes sexuelles par violence, contrainte, menace ou surprise sur des mineurs de 15 ans" lors d'un camp scout en juillet 1993 dans les Pyrénées tandis que son responsable est poursuivi "pour son silence complice", écrit Libération. Olivier Savignac, l'une des victimes de l'aumônier, a même découvert en 2010 que Pierre de Castelet participait à des conférences sur la prévention de la pédophilie dans le Loiret. Il faudra finalement l'intervention de l'évêque Jacques Blaquart pour que l'abbé soit mis en examen et écarté de ses fonctions.

De juillet à septembre

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13 juillet, Orléans. A 58 ans, le père Olivier de Scitivaux est incarcéré après une nouvelle mise en examen, cette fois pour viols sur mineur, rapporte Ouest-France. Cette deuxième plainte, non prescrite, vient d'un homme qui affirme avoir été violé par le prêtre entre 1992 et 1998, alors qu'il avait entre 9 et 15 ans. Comme dans le premier cas retenu, les faits se seraient déroulés lors de camps de vacances animés par le prêtre à Perros-Guirec (Côtes-d'Armor) et Orléans (Loiret).

23 juillet, Bayeux. L'évêque émérite de Bayeux-Lisieux est décédé, titre La Croix. Mort à 83 ans à Paris, Mgr Pierre Pican avait marqué l'actualité en devenant le premier évêque de France condamné pour non-dénonciation de crimes pédophiles. Il avait écopé, en septembre 2001, de trois mois de prison avec sursis pour n'avoir pas révélé les actes pédocriminels d'un prêtre de son diocèse, l'abbé René Bissey. Un an plus tôt, ce dernier avait été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour viols sur un mineur, atteintes sexuelles sur trois mineurs et corruptions de sept mineurs entre 1987 et 1996.

20 août, Vatican. Chef d'une Eglise confrontée à de retentissants scandales de pédophilie, notamment en Pennsylvanie (Etats-Unis), le pape François adresse une lettre sans précédent aux catholiques du monde entier. Il leur demande de contribuer à l'éradication de "cette culture de la mort". "Bien qu'on puisse dire que la majorité des cas appartient au passé (...), nous pouvons constater que les blessures infligées ne disparaissent jamais, ce qui nous oblige à condamner avec force ces atrocités", déclare le souverain pontife dans une missive au "Peuple de dieu" reproduite sur le site de L'Eglise catholique en France.

21 août, Valence. Un prêtre de la Drôme, le père Pierre Vignon, lance une pétition en ligne réclamant la démission du cardinal Philippe Barbarin. Il lui reproche notamment de n'avoir jamais condamné, "sous quelque forme que ce soit", le père Bernard Preynat [accusé d'abus sexuels sur des scouts lyonnais]Son appel est relayé à titre personnel par les présidents de deux associations d'aides aux victimes de prêtres, La Parole libérée et l'Aide aux victimes des dérives de mouvements religieux en Europe et à leurs familles (AVREF).

7 septembre, Strasbourg. "Un voile immense se déchire brutalement, voile jeté sur les comportements atroces d'un certain nombre de prêtres." Dans une lettre pastorale intitulée "Mieux vaut tard", l'archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, dénonce le "cancer des abus sexuels" qui "nous interdisent de continuer dans le futur sans changer en profondeur". "Le diocèse de Strasbourg n'a pas été épargné", souligne-t-il, en évoquant une "trentaine de cas en Alsace", dont le plus ancien remonte à 1948.

26 septembre, Paris. Les avocats Jean-Pierre Mignard et William Bourdon ainsi que les anciennes ministres Roselyne Bachelot, Laurence Rossignol ou Marie-Noëlle Liennemann réclament "une commission d'enquête parlementaire afin de faire toute la transparence sur les crimes de pédophilie et leur dissimulation dans l'Eglise catholique". Tous ont signé l'appel en ce sens lancé par le magazine Témoignage chrétien.

D'octobre à décembre

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octobre, Lyon. Dans le plus grand secret, le réalisateur François Ozon a tourné en mai un film intitulé Grâce à Dieu, révèle Le Progrès. Cette fiction doit sortir le 20 février 2019 et s'inspire de l'histoire des scouts victimes du père Bernard Preynat. Le titre fait allusion à la phrase prononcée par le cardinal Barbarin le 15 mars 2016 à Lourdes : "La majorité des faits, grâce à Dieu, sont prescrits" (audible sur cette vidéo, mise en ligne par la chaîne catholique KTO) : 

3 octobre, Paris. Dans un entretien à La Croix, le président de la Conférence des évêques de France, Georges Pontier, se dit favorable à une commission d'enquête parlementaire sur les abus sexuels dans l'Eglise, mais dans un cadre élargi "Il s'agit de prendre en compte ce problème dans l'ensemble de la société."

9 octobre, Paris. Le chef de file des sénateurs socialistes, Patrick Kanner, annonce sur RTL qu'il va déposer dans la journée "une demande officielle pour créer une commission d'enquête parlementaire sur les abus sexuels dans l'Eglise en France". Une semaine plus tard, la commission des lois du Sénat  juge irrecevable la création de cette commission. Président de la commission des lois, le sénateur Philippe Bas, par ailleurs fervent catholique, se justifie ainsi, selon Public Sénat "Cette proposition, telle qu'elle était préparée, nous conduisait tout droit dans une impasse (…) De toute façon, elle ne pouvait aboutir, à partir du moment où c'était des faits poursuivis par la justice." 

29 octobre, Châlons-en-Champagne. Le parquet du tribunal correctionnel "engage des poursuites pour dénonciation calomnieuse à l'encontre du couple" ayant accusé d'actes pédophiles le "prêtre responsable du Foyer de charité de Baye", un château qui accueille des retraites spirituelles, rapporte Le Figaro. L'enquête ouverte n'a pas permis "de retrouver le moindre élément venant confirmer les accusations", indique le parquet. 

30 octobre, Orléans. "Ce jugement doit être un électrochoc", proclame le procureur du tribunal correctionnel d'Orléans, cité par Le Monde. Le procureur Nicolas Bessone requiert trois ans de prison, dont six mois avec sursis, contre l'abbé Pierre de Castelet, 69 ans, qui comparaît pour agressions sexuelles sur mineurs pendant l'été 1993. Et il réclame un an ferme avec mandat d'arrêt pour Mgr André Fort, 83 ans, absent du tribunal pour raisons médicales. L'ancien évêque d'Orléans (de 2002 à 2010) n'avait pas alerté la justice lorsqu'une des parties civiles, Olivier Savignac, l'avait informé en 2008 de ce qu'il avait subi.

1er novembre, Lyon. Pierre Vignon, le prêtre qui avait réclamé publiquement la démission du cardinal Barbarin, n'est pas reconduit dans ses fonctions de juge ecclésiastique, révèle Libération. Cette sanction tombe peu avant l'assemblée plénière de l'épiscopat catholique à Lourdes, où, pour la première fois, les évêques de France vont recevoir des victimes de prêtres pédophiles.

3 novembre, Lourdes. "Un jour historique", lance Olivier Savignac. Comme six autres victimes d'actes pédophiles, il a été invité à témoigner devant des évêques, réunis en assemblée plénière à Lourdes. Le dialogue a lieu dans le cadre de forums à huis clos "réunissant deux victimes et vingt-cinq à trente évêques, triés par ordre alphabétique", explique Ouest-France. Si Olivier Savignac est frappé par "le silence respectueux et la sincérité de ses interlocuteurs", il attend désormais que "l'Eglise se mobilise".

7 novembre, Lourdes. Les évêques de France créent "une commission indépendante pour faire la lumière sur les abus sexuels sur mineurs dans l'Eglise catholique depuis 1950", rapporte leur site officiel. Chargée de faire des "préconisations", cette commission rendra "un rapport d'ici 18 mois à deux ans". L'ancien vice-président du Conseil d'Etat Jean-Marc Sauvé accepte d'en prendre la présidence, annonce l'épiscopat quelques jours plus tard. 

20 novembre, Saint-Etienne. A 85 ans, Régis Peyrard comparaît devant le tribunal correctionnel. Il est jugé pour des faits d'atteinte sexuelle par contrainte sur mineur dans les années 1990, sur plainte d'un chef d'entreprise de 38 ans. "C'est la seule victime non prescrite au terme de la loi, parmi les innombrables jeunes garçons, enfants et adolescents qui ont eu la malchance de croiser la route du père Peyrard", explique l'avocat de la partie civile, Jean Sanner. L'une des victimes présumées "tente d'obtenir sans succès, dans une confrontation directe, un mot d'excuse du prêtre", rapporte France Bleu.

20 novembre, Lautenbach. Soupçonné d'abus sexuels sur plusieurs mineurs, un prêtre de 60 ans, Robert Bonan, est arrêté à son domicile, révèle L'Alsace. La justice a été alertée à la suite de nombreuses plaintes et signalements visant l'homme d'église. Une enquête qui s'est accélérée après le suicide d'un homme d'une trentaine d'années dans le presbytère de Reiningue (Haut-Rhin) durant l'été. "Dans une lettre laissée à sa famille, cet homme relate les violences sexuelles subies dans sa jeunesse, précise France 3 Grand Est. Et dénonce un homme : Robert Bonan, le prêtre des paroisses Saint-Benoît près d'Oelenberg."

22 novembre, Orléans. L'ancien évêque de la ville, André Fort, est condamné à huit mois de prison avec sursis pour n'avoir pas dénoncé les actes du père Pierre de Castelet. "C'est la plus lourde condamnation pour un évêque français dans une affaire de pédophilie", note La République du Centre. Quant à Pierre de Castelet, il est condamné à trois ans de prison dont un avec sursis pour agressions sexuelles sur mineurs. Comme le tribunal correctionnel ne prononce pas de mandat de dépôt à son encontre, la partie ferme de sa peine pourra être aménagée.

25 novembre, Saint-Etienne. Devant près de 300 fidèles réunis pour la messe dominicale, le père Bruno Martin, recteur de la cathédrale de Saint-Etienne, donne la parole à des hommes agressés enfants par l'ex-prêtre Régis Peyrard. Porte-parole des trois victimes présentes, "Georges Magand, catholique pratiquant, est monté en chaire pour exprimer, avec émotion, 'une forme de droit de réponse à l'institution' que le père Peyrard représentait [aux yeux des victimes] lorsqu'ils ont été abusés", détaille le journal local L'Essor 42.

26 novembre, Nantes. Un prêtre congolais en mission à Nantes depuis septembre 2016 est mis en examen pour agression sexuelle sur une mineure de 14 ans. "Au cours d'un temps de repos dans une famille, ce prêtre a posé des gestes gravement inappropriés sur une adolescente. Samedi 24 novembre, il s'est présenté à la police, qui l'a entendu", explique dans communiqué l'évêque de Nantes, Mgr Jean-Paul James, selon Le Télégramme. Le père Nshibia, 40 ans, devra quitter la région. 

21 décembre, Saint-Etienne. Le père Régis Peyrard est condamné par le tribunal correctionnel à 18 mois de prison, dont 6 mois ferme, pour des agressions sexuelles sur un mineur dans les années 1990, rapporte La Croix"Un rempart vient de s'effondrer, la soutane ne protègera plus Régis Peyrard, mais il n'ira pas en prison, c'est trop tard", a déclaré après le verdict Jean Sannier, l'avocat de la victime, anticipant un aménagement de peine pour l'ancien religieux.

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Texte : Anne Brigaudeau

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