Atteintes à la laïcité à l'école : "Maintenant, je fais attention à ce que je vais dire", témoigne une professeure

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Durée de la vidéo : 2 min
Atteintes à la laïcité à l'école : "Maintenant, je fais attention à ce que je vais dire", témoigne une professeure
Atteintes à la laïcité à l'école : "Maintenant, je fais attention à ce que je vais dire", témoigne une professeure Atteintes à la laïcité à l'école : "Maintenant, je fais attention à ce que je vais dire", témoigne une professeure (France 2)
Article rédigé par France 2 - A. Girault-Carlier, E. Martin, F. Goncalves, S. Ripaud
France Télévisions
France 2
De nombreux enseignants sont confrontés à des atteintes à la laïcité, avec des élèves refusant d'aborder certaines pages de l'Histoire ou de bannir les signes religieux. Une professeure de français qui enseigne depuis près de 15 ans dans un collège en zone prioritaire en témoigne pour le 20 Heures.

Elle préfère témoigner de manière anonyme. Cette professeure de français enseigne dans un collège en zone prioritaire depuis près de 15 ans, et aujourd'hui, en répondant aux questions de France Télévisions, elle a peur de subir des représailles. "Depuis Samuel Paty, où l'impensable a été commis, où il y a eu un point de bascule, on se dit : 'Qui sera le prochain d'entre nous ?'", indique-t-elle. "Avant, j'avais une liberté de parole en classe. Maintenant, je me méfie davantage, je fais attention à ce que je vais dire", poursuit-elle.

Une laïcité aussi remise en cause dans les comportements

Si les élèves "ne disent jamais vraiment" qu'un sujet leur déplaît du fait de la religion, "on sait bien que derrière, c'est la religion qui est la raison", explique la professeure. Et selon elle, c'est sans doute pour les professeurs d'histoire de son établissement que c'est le plus délicat. La laïcité est remise en cause par certains élèves sur les enseignements, mais aussi dans les comportements. Cette enseignante n'a pas demandé de placement sous protection fonctionnelle. L'année dernière, 5 264 demandes ont été formulées par ses confrères, soit près de 1 000 de plus que l'année précédente.

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.

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