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Hassan Iquioussen recherché : un mandat d'arrêt européen délivré à l'encontre de l'imam

L'imam Hassan Iquioussen reste introuvable depuis mardi et la validation par le Conseil d'État de son expulsion.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Des policiers devant une maison appartenant à la famille d'Hassan Iquioussen, à Lourches (Nord), le 30 août 2022. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Un mandat d'arrêt européen a été délivré à l'encontre de l'imam Hassan Iquioussen, a appris franceinfo jeudi 1er septembre de source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV. L'imam marocain reste introuvable depuis mardi et la validation par le Conseil d'État de son expulsion.

L'après-midi même de la validation de son expulsion, la police a sonné chez l'imam à Lourches, dans le Nord, mais il était absent. Son domicile a été perquisitionné. Aussitôt, le préfet a signalé au procureur de Valenciennes qu'Hassan Iquioussen tentait de se soustraire à la mesure d'expulsion – un délit passible de trois ans d'emprisonnement. Le procureur de la République a immédiatement saisi un juge d'instruction qui a délivré un mandat d'arrêt, rapidement converti en mandat d'arrêt européen par le procureur.

Le lendemain, lors d'une conférence de presse, le préfet des Hauts-de-France Georges-François Leclerc a indiqué que le "scénario privilégié [était] une fuite en Belgique" qualifiant le prédicateur, mis en cause pour des propos jugés contraires aux valeurs de la République, de "délinquant" dès lors "qu'il s'est soustrait à un arrêt d'expulsion".

Désormais considéré comme délinquant, il sera mis en examen

Mais avec ce mandat d'arrêt européen, si l'imam est dans ce pays ou dans un autre de l'espace Shengen et s'il y est arrêté, il peut être interpellé et écroué, en attendant sa remise à la France. S'il est finalement interpellé en France, les policiers ne pourront pas l'interroger mais devront le remettre au juge d'instruction dans les 24 heures, en vue de sa mise en examen. La procédure judiciaire se poursuivra alors, ce qui retardera son expulsion.

L'expulsion d'Hassan Iquioussen a été demandée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à la fin du mois de juillet, car il lui reproche des propos antisémites et sexistes. Elle a été annulée par la justice administrative le 5 août, avant d'être validée par le Conseil d'État le 30 août.

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