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Retraites : faible mobilisation pour une journée après la bataille

La journée d'action d'aujourd'hui contre la réforme des retraites a donné lieu à une mobilisation symbolique, comme s'y attendaient les cinq syndicats à l'origine de l'appel. Deux semaines après la publication de la loi au Journal officiel, les cortèges étaient plutôt maigres. La police a compté 52.000 manifestants. Les syndicats n'ont pas encore avancé de chiffre.
Article rédigé par franceinfo
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Les cinq syndicats à l'origine de l'appel à la mobilisation aujourd'hui auraient été les premiers surpris de voir des masses de manifestants dans les rues. Et en effet, les cortèges - environ 200 “initiatives” selon la CGT, une cinquantaine de cortèges ou de rassemblement selon la police - qui ont défilé aujourd'hui étaient plutôt maigres. La CGT, la CFDT, l'UNSA, la FSU et Solidaires avaient ajouté d'autres mots d'ordre à la journée d'action, espérant ratisser un peu plus large, d'où une journée d'action “multiformes”.

La police a compté 52.000 manifestants, qualifiant la mobilisation d'“très faible”. Les syndicats n'ont pas encore publié d'estimation nationale. Le 6 novembre, date de la dernière grande journée, ils étaient entre 375.000 et 1,2 million. Mais la promulgation de la loi au Journal officiel, il y a deux semaines, a sans doute poussé de nombreux manifestants et grévistes à tourner la page, en pensant que la question des retraites ressurgirait pendant la campagne présidentielle. Les dispositions de la réforme des retraites entrent en vigueur le 1er juillet prochain.

Ville par ville, les chiffres confirment la tendance : 3.200 personnes à Paris selon la police, 10.000 pour les syndicats, ont manifesté sur un parcours très court, entre l'opéra Garnier et la Bourse (28.000 à 90.000 le 6 novembre). A Bordeaux mardi matin, la police a compté 1.500 personnes et les organisateurs 6.000 (contre 15.000 à 50.000 le 6 novembre). A Marseille, où l'on comptait le 6 novembre entre 8.500 et 80.000 personnes selon les sources, 500 manifestants, selon la police, se sont rassemblés en fin de matinée. Les organisations syndicales n'ont communiqué aucun chiffre. A Toulouse, le défilé a mobilisé entre 2.500 et 10.000 manifestants selon les sources, contre 13.000 à 110.000 le 6 novembre. A Lyon, les protestataires étaient entre 3.200 et 7.000.

Côté grève, la mobilisation a été encore plus transparente : à la SNCF, la direction affirme n'avoir constaté aucune perturbation, et aucune préavis n'a été déposé à la RATP. Dans les différents réseaux de transports urbains, des préavis courraient dans 19 villes, mais le trafic était normal ou quasi-normal, selon l'Union des transports publics. Le taux de grévistes dans la fonction publique a varié entre 0,8% et 1,5%, mais les syndicats n'ont pas formellement appelé à la grève.

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