Revenu minimum : premier test à Grande-Synthe
Le maire de la ville a décidé de verser un revenu minimum à ses administrés les plus défavorisés. Une aide financée grâce à des économies d'énergie.
Pour Brigitte Philippe, habitante de Grande-Synthe (Nord), c'est chaque mois la même angoisse : les factures s'accumulent. Sans emploi, elle élève seule son fils de 15 ans et ni le RSA, ni les APL ne suffisent à couvrir ses dépenses. En fin de mois, il ne lui reste plus rien pour faire ses courses. Dans la ville, la pauvreté touche 1 habitant sur 5. Alors la mairie a lancé un dispositif test : le minimum social garanti. Il s'agit d'une allocation qui doit permettre aux foyers les plus modestes d'atteindre le seuil de pauvreté.
3 700 potentiels bénéficiaires
Les bénéficiaires devront justifier chaque dépense et rencontrer tous les mois un travailleur social. "L'objectif de ce suivi c'est de sortir les personnes d'en dessous du seuil de pauvreté, de les amener au retour à l'emploi, de les amener à améliorer leur quotidien", explique Juan Manuel Del Pozo, le directeur du centre communal d'action sociale (CCAS) de la ville. Pour Brigitte Philippe, éligible, c'est un véritable soulagement. L'aide est financée par la ville grâce à des économies réalisées sur les éclairages publics. Les diminuer a permis de rapporter 500 000 euros pour ce minimum social qui pourrait bénéficier à 3 700 habitants.
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