Des identitaires occupent un futur village de Roms près de Lyon, un candidat Front national se rend sur place
Une trentaine de militants identitaires ont investi le toit du bâtiment à Saint-Genis-les-Ollières (métropole de Lyon).
"Saint-Genis ne sera pas Calais". Une trentaine de militants identitaires ont investi samedi matin le toit d'un bâtiment qui va prochainement accueillir un village de Roms, à Saint-Genis-les-Ollières, près de Lyon. Debout sur le toit, ils ont déployé une très grande banderole autour de la façade.
Ils ont posté sur twitter de nombreuses photos pour médiatiser leur action.
En direct de #OccupRoms à #SaintGenisLesOllieres pic.twitter.com/RgXGwtmRwR
— Damien Rieu ن (@DamienRieu) 24 Octobre 2015
Deux véhicules brûlés
Saint-Genis-les-Ollières, commune cossue à l'ouest de la métropole de Lyon ,a été retenue pour accueillir prochainement environ 160 roms dans un "village d'insertion", dans le cadre d'un projet coordonné par le préfet. Selon les gendarmes, ces activistes de Génération identitaire, émanation du Bloc identitaire, ont brûlé sur place deux véhicules et leur action a commencé à 08h30 samedi.
En début d'après-midi, la tête de liste du Front national dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, Christophe Boudot, a annoncé qu'il se rendait sur place "pour soutenir les habitants", sans évoquer la présence des militants identitaires.
Je serai a 14h à #SaintGenisLesOllières pour soutenir les habitants confrontés à la décision du Préfet qui veut leur imposer 160 roms.
— Christophe Boudot (@ChBoudot) 24 Octobre 2015
Le conseil municipal opposé à cette installation
Le préfet du Rhône Michel Delpuech souhaite créer deux ou trois villages d'insertion de roms sur le territoire métropolitain, avec scolarisation sur place des enfants la première année et formation professionnelle et suivi emploi pour les adultes.
L'initiative a provoqué l'indignation de cette commune retenue pour en accueillir un. Début octobre, un conseil municipal extraordinaire s'était tenu à Saint-Genis-les-Ollières, durant lequel les élus avaient voté une motion contre l'installation des 160 Roms.
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