: Vidéo Au Salon de l'agriculture, Jordan Bardella réclame un "patriotisme économique"
Au lendemain d'une visite de 13 heures d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture, marquée par des huées et des heurts d'une rare intensité, c'est Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN), qui a déambulé dans les allées, dimanche 25 février, entre les vaches, les chèvres et les moutons. Le président du RN, tête de liste du parti d'extrême droite et en tête des sondages pour les élections européennes de juin, est arrivé peu avant 10 heures au Parc des expositions de la porte de Versailles.
Jordan Bardella a répondu à Emmanuel Macron, qui avait accusé certains manifestants de chercher à "servir le projet politique du Rassemblement national". Le président du parti d'extrême droite a estimé que le chef de l'Etat était atteint "d'une schizophrénie très inquiétante", "d'une forme de complotisme" et de "dérive paranoïaque". "Je n'ai qu'un seul adversaire dans ces élections européennes, c'est Emmanuel Macron. Ce n'est même pas Gabriel Attal qui a disparu depuis quelques heures", a poursuivi Jordan Bardella, alors que le Premier ministre est attendu mardi matin au Salon de l'agriculture.
"Il faut que nos agriculteurs soient compétitifs"
Jordan Bardella a réclamé notamment un "patriotisme économique" pour l'agriculture et "la fin des droits de succession" pour les agriculteurs. "Derrière la détresse du monde agricole, il y a la détresse de la France rurale, la détresse de la France du travail, qui est aujourd'hui asphyxiée de normes, asphyxiée d'impôts, et qui n'arrive plus à vivre dignement de son travail", a-t-il également déclaré.
"Il faut changer de logiciel" pour l'agriculture française, a ajouté Jordan Bardella. "Évidemment il y a la question du revenu et du travail. Mais il faut que nos agriculteurs soient compétitifs. Or, en étant mis en concurrence avec des produits ou des filières qui ne respectent aucune des normes" qui leur sont imposées, "c'est très compliqué", a-t-il estimé.
Alors qu'un interlocuteur sur un stand lui demandait si le RN souhaitait toujours sortir de l'Union européenne, Jordan Bardella a assuré vouloir "changer les règles". "L'Union européenne, on peut la pousser aussi de l'intérieur", a-t-il estimé.
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