Sans-abri : "La mort par hypothermie, c'est moins de 1% des cas, c'est l'usure qui tue", selon le collectif Les morts de la rue
A l'heure d'une vague de froid intense qui balaye la France, Nicolas Clément, président du collectif Les morts de la rue, s'est indigné, lundi sur franceinfo, du manque de places d'hébergement d'urgence.
Des températures négatives sont attendues sur la quasi-totalité de la France, selon Météo-France. Cette dernière évoque "un coup de froid" dans les prochains jours. Le plan de mobilisation hivernal a été renforcé. Des places d’hébergement d’urgence ont été débloquées. Cependant, "il n'y en a pas assez", a regretté Nicolas Clément, président du collectif Les morts de la rue, lundi 16 janvier sur franceinfo. "Ce n'est pas de l'hébergement d'urgence qu'il faut, c'est de la stabilité", a poursuivi le militant.
Le problème, "c'est que dès qu'il va faire plus chaud, les gymnases qui accueillent exceptionnellement les sans-abris fermeront", a affirmé Nicolas Clément. "La mort par hypothermie c'est moins de 1%, c'est l'usure qui tue", a ajouté le président du Collectif Les morts de la rue.
Les hébergements sont saturés
Le 115 est le numéro pour demander un hébergement d'urgence. Pourtant, il reste très difficile de trouver une place. Les hébergements sont saturés en permanence. "Il y a une quinzaine de jours, il y avait 600 personnes, essentiellement des familles, qui n'avaient pas de places en Île-de-France" a constaté Nicolas Clément. "À force d'appeler 25 fois les gens se lassent et abandonnent" a-t-il ajouté.
Nicolas Clément a pourtant reconnu que la situation a évolué en 10 ans. "On est passé de 51 000 à 110 000 places d'hébergements. D'un autre côté, de plus en plus de personnes sont à la rue", a regretté le président du collectif Les morts de la rue.
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