Côte Atlantique française : les vestiges controversés des bunkers allemands
Depuis 80 ans, ils font partir du décor. Ce sont des monstres de bétons armés, pas toujours gracieux, disséminés le long des côtes françaises, les bunkers. On compte une cinquantaine d’ouvrages, rien que sur 30 kilomètres le long du golfe de Gascogne. Ce sont les vestiges d’un chantier pharaonique initié par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), les vestiges du mur de l’Atlantique sont partout, mais apparemment, cela ne dérange personne. "Ça appartient à tout le monde, il faut les garder", soutient un homme.
Les moyens manquent pour une réhabilitation
Dans le centre-ville, même le prestigieux hôtel du palais est construit sur un bunker. "Ils ont profité des falaises pour construire des complexes souterrains", explique Jean-Loup Ménochet, historien et conférencier. L’accès à ces souterrains est interdit depuis longtemps. La ville ne sait pas vraiment quoi en faire. 15 kilomètres plus loin, c’est la même impression d’abandon pour le Barbara, un bunker géant atypique de six étages qui a longtemps fait le bonheur des squatteurs et des tagueurs. La mairie en a condamné l’accès, mais les moyens manquent pour une réhabilitation.
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