Décès d'Hubert Germain, le dernier Compagnon de la Libération
À 19 ans, il fut l'un des premiers à rejoindre le général de Gaulle à Londres en 1940. Hubert Germain s'est éteint à 101 ans mardi 12 octobre. Emmanuel Macron présidera l'inhumation de ce résistant à l'Arc-de-Triomphe puis au mont Valérien (Hauts-de-Seine).
Comme tous les autres Compagnons de la Libération, Hubert Germain avait été décoré par le général de Gaulle lui-même. Il était donc le dernier de ces 1 032 hommes et six femmes qui symbolisaient la France libre, celle qui avait continué à se battre en 1940. En train de préparer l'école navale à 19 ans, il a fait partie des personnes qui n'ont pas accepté l'armistice signé par le maréchal Pétain. Un courage et une vaillance qui forcent l'admiration.
Ministre de Pompidou
"Je me suis dit : 'qu'est-ce que tu fais là, tu vas devenir officier de la marine française aux ordres des Allemands'. C'est contraire à mon éthique personnelle, à celui de la famille. Je me suis dit : 'je pars faire la guerre'", racontait-il en 2016. À peine arrivé à Londres, le jeune soldat est envoyé en Égypte puis en Afrique du Nord. Hubert Germain est un soldat décoré, mais pour lui l'essentiel n'est pas là. "Les décorations qui vous sont attribuées sont un moment de mise au point où dans l'ombre une voix vous dit : 't'as bien joué jusqu'ici", expliquait-il en 2020. Il est devenu ministre sous Georges Pompidou dans les années 70. Hubert Germain reposera au mont Valérien, dans les Hauts-de-Seine.
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