Marine Le Pen estime pour la première fois que la rafle du Vel d'Hiv a été ordonnée par "les autorités françaises"

En avril 2017, la leader de l'extrême droite avait déclaré que "la France n'[était] pas responsable" de la rafle.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Marine Le Pen à Paris, le 10 juillet 2024. (XOSE BOUZAS / AFP)

Sept ans après avoir nié la responsabilité de la France, Marine Le Pen change son propos. La députée du Rassemblement national a rendu hommage, mardi 16 juillet, aux victimes de la rafle du Vel d'Hiv, soulignant qu'elle avait été ordonnée par "les autorités françaises". La leader d'extrême droite estimait jusqu'alors que "la France n'[était] pas responsable" de la rafle, selon ses dires en avril 2017. A l'époque, elle avait été interrogée sur la décision de Jacques Chirac de reconnaître, en juillet 1995, la responsabilité de Paris.

"Le 16 juillet 1942, les autorités françaises balafraient la France en ordonnant l'infâme rafle du Vel d'Hiv. Les victimes de cette tragédie n'appartiennent pas qu'à l'Histoire. Leur supplice et leur mémoire nous rappellent que le fléau de l'antisémitisme n'a pas disparu et qu'il se repaît aujourd'hui de discours de haine d'une extrême gauche et des islamistes qui ont pris pour cible nos compatriotes juifs", a écrit la triple candidate à la présidentielle, dans un texte publié sur X.

Si elle publie chaque année un message en hommage aux victimes de ces arrestations, c'est donc la première fois qu'elle évoque "les autorités françaises". Mardi après-midi, elle n'avait pas répondu aux sollicitations de l'AFP. En juillet 1942, plus de 13 000 juifs avaient été arrêtés à la demande des nazis et sur ordre du pouvoir français en place pendant l'Occupation. Parqués au Vélodrome d'hiver, ils avaient été ensuite acheminés dans les camps d'extermination nazis.

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