Désormais, selon la loi, les patrons ont l'obligation de dénoncer leurs employés commettant des infractions au volant d'un véhicule professionnel.
Sept cent cinquante euros d'amende, c'est ce qu'encoure désormais un employeur qui ne dénoncerait pas ses employés coupables d'infraction routière avec un véhicule de l'entreprise. Une évolution du Code de la route censée responsabiliser les conducteurs, mais qui passe mal chez les professionnels du secteur. "C'est un abus de pouvoir", estime ainsi un chauffeur routier. "Le problème c'est que quand on aura plus de points, on ira pointer au chômage", dénonce un autre.
Les syndicats dénoncent
Ce transporteur routier, employeur d'une cinquantaine de chauffeurs, l'assure : lui ne dénoncera que les salariés identifiables, mais ne fera aucun zèle en cas de doute. Une question de principe, à ses yeux. "Faire respecter la vitesse, c'est une chose, c'est le fait de dénoncer qui ne me va pas", affirme Remy Moroni, président du conseil d'administration de l'entreprise Moroni. Même son de cloche du côté des syndicats, qui redoutent une détérioration des relations professionnelles.
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