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La mortalité routière a augmenté pour la deuxième année de suite en 2015, annonce Bernard Cazeneuve

En 2015, 3 464 personnes ont été tuées sur les routes. Le ministre de l'Intérieur pointe du doigt les "comportements à risque" des automobilistes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Accident de la route, sur l'A23, dans le Nord, le 2 novembre 2015. (MAXPPP)

La mortalité est "en hausse de 2,4% avec 3 464 personnes tuées" sur les routes en 2015, annonce le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, dans un entretien à paraître mercredi 27 janvier dans Le Parisien. Le ministre met en cause les "comportements à risque" tels que les "vitesses excessives". Pour la première fois en 35 ans, la mortalité sur les routes augmente deux années de suite malgré un arsenal de mesures. En 2014, la Sécurité routière avait déjà enregistré une hausse de +3,5% par rapport à 2013, soit 3 384 morts.

 En 2015, "le nombre d'accidents diminue, le nombre d'accidents graves diminue, le nombre de personnes hospitalisées diminue mais le nombre d'accidents mortels augmente", avait déjà observé dimanche Bernard Cazeneuve, interrogé par France 5"L'Etat prend des précautions, il multiplie les contrôles mais rien ne peut se substituer à la responsabilité individuelle", avait-il martelé.

Des mesures inutiles ? Ou insuffisantes ?

Et en la matière, les mesures prises ont été nombreuses en 2015 : abaissement de 0,5 g/l à 0,2 g/l du taux légal d'alcoolémie pour les conducteurs novices, possibilité pour les maires d'abaisser la vitesse sur tout ou partie de leur agglomération à 30 km/h, modernisation du parc de 4 200 radars, interdiction du port de l'oreillette au volant. L'Etat a également lancé l'expérimentation sur trois tronçons de l'abaissement de 90 à 80 km/h de la vitesse autorisée et les tests salivaires dans 11 départements pour dépister et lutter contre l'usage de stupéfiants.

"La hausse est mécanique", tempère Pierre Chasseray, directeur général de l'association "40 millions d'automobilistes". "En 2012 et 2013 on a connu des baisses extrêmement fortes, forcément il pouvait y avoir une reprise à la hausse", a expliqué à l'AFP ce défenseur des conducteurs. "Les mesures ne servent à rien, il y a eu une amélioration des comportements sur les routes", a-t-il estimé, notant la baisse du nombre d'accidents.

Un constat qu'est loin de partager la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon : "En 2015, on a eu un record avec 81 mesures pour au final, constater une hausse de la mortalité, c'est irresponsable""C'est la première cause de mortalité chez la jeunesse, et dans le monde du travail", peste cette militante, qui demande notamment au gouvernement de "généraliser sur les routes secondaires la limitation de vitesse à 80 km/h pour épargner 400 vies par an".

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