Passage à 90 km/h : les conditions dissuasives du gouvernement pour relever la vitesse
Les élus locaux ont bien repris la main sur le dossier du retour des 90 km/h. Ils peuvent choisir de relever la vitesse, mais les conditions fixées par le gouvernement pourraient en dissuader plus d'un.
Dix-huit mois après le passage aux 80 km/h, chaque département peut revenir aux 90 à certaines conditions plutôt drastiques établies par les experts de la sécurité routière. L'avis sera positif notamment si la route a une ligne continue, s'il n'y a pas d'intersection, pas d'arrêts de bus, pas de riverains et pas d'engins agricoles. Le texte a refroidi certains élus qui pensent d'abord aux couts des travaux, des panneaux, l'aménagement des bas côtés.
Des départements renoncent
"Au premier accident grave, sur une route que j'ai fait repasser à 90 km/h sans faire les travaux qui sont demandés, je vais me retrouver assez rapidement devant le tribunal", s'inquiète Alain Lassus, président du Conseil départemental de la Nièvre. Les Yvelines, les Alpes-Maritimes, le Territoire de Belfort ont déjà renoncé aux 90 km/h. Les conditions imposées par l'État sont donc dissuasives. L'avis de la sécurité routière n'est pourtant que consultatif. Pour le moment, seule la Haute-Marne a décidé de ne pas le suivre en repassant 15 de ses routes à 90 km/h.
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