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Sécurité routière : 116 vies épargnées depuis le 1er juillet sur le réseau abaissé à 80 km/h

L'abaissement de la vitesse maximale autorisée au 1er juillet sur 400 000 km de routes secondaires a pourtant déclenché une tempête chez des automobilistes, motards et élus.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un panneau de limitation à 80 km/h sur la nationale 7 à Crozes-Hermitage (Drôme), le 28 juin 2018. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Des résultats "historiques". Depuis juillet, 116 vies ont été épargnées sur les routes secondaires abaissées à 80 km/h, a annoncé le Premier ministre, Edouard Philippe, lundi 28 janvier. Globalement, l'année 2018 a été la moins meurtrière de l'histoire sur les routes de métropole. L'an dernier, 3 259 personnes ont trouvé la mort en métropole, soit neuf de moins que le précédent plus bas de 2013. Avec 244 décès enregistrés outre-mer (où les 80 km/h ne s'appliquent pas partout) et donc un total de 3 503 morts, le bilan global dépasse toutefois celui de 2013 (3 427 morts).

Six mois après l'entrée en vigueur du très controversé abaissement à 80 km/h, ces résultats "sans ambiguïté", selon Edouard Philippe, marquent une nette rupture. Depuis 2013, la France restait sur trois années consécutives de hausse entre 2014 et 2016, du jamais-vu depuis 1972, puis une quasi-stagnation en 2017.

Les 80 km/h au menu du grand débat national

La situation avait convaincu le gouvernement d'abaisser la vitesse maximale autorisée au 1er juillet sur 400 000 km de routes secondaires à double sens sans séparateur central, déclenchant une tempête chez les automobilistes, les motards, les élus et même certains ministres. L'objectif annoncé était de sauver "jusqu'à 400 vies par an".

Nous avons pris une décision que nous savions impopulaire (...) Nous sommes fiers des résultats, de ces vies épargnées.

Edouard Philippe, Premier ministre

Evoquant la contestation de cette mesure, qui a poussé l'exécutif à inclure ce thème dans le grand débat national, Edouard Philippe a jugé "légitime de discuter du sujet""Mais il serait fou d'abaisser le niveau d'ambition, a-t-il néanmoins estimé. Je ne voudrais pas que des mesures qui seraient prises viennent dégrader ce chiffre, augmenter à nouveau le nombre d'accidents sur les routes, le nombre de blessés."

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