Routes : les applis antiradars interdites
Un décret pour interdire les applications antiradars vient d'être signé. Les associations d'automobilistes sont mécontentes et les experts divisés.
Les applications qui préviennent de la présence de radars ou de contrôles de police vont bientôt être interdites. La mesure divise les utilisateurs, mais pour les associations de sécurité routière, le décret est nécessaire. "Avoir des contrôles visibles sur la route, c'est utile pour la dissuasion. Mais si on les rend tous visibles, on les rend complètement inefficaces", explique le professeur Claude Got, accidentologue. Le ministère de l'Intérieur veut interdire ces applications, car elles pourraient être utilisées par des terroristes ou par des criminels.
"Le pari est impossible"
Pour les associations d'automobilistes, l'argument est fallacieux. Les interventions seraient bloquées directement sur les smartphones et les GPS lors d'interventions de police et dans des zones délimitées. Mais pour cet avocat, le décret va être difficile à appliquer. "Comment l'État français va-t-il pouvoir interdire, contrôler, surveiller des applications qui émanent de sociétés étrangères? Je pense que le pari est impossible", indique maître Rémy Josseaume, avocat spécialiste du droit routier. Pour les automobilistes récalcitrants, le décret prévoit jusqu'à 1 500 euros d'amende.
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