Sécurité routière : "La première mission du gendarme, c'est d'éviter l'accident, pas de verbaliser", expliquent les gendarmes de l'Hérault qui se signalent désormais sur Waze

L'objectif est de "dissuader" pour éviter les incidents, justifie le nouveau patron des gendarmes de l'Hérault, le général Thomas Deprecq : "c'est comme le panneau radar, les gens ralentissent".
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Hérault
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Un contrôle routier de la gendarmerie. Photo d'illustration. (MATHIEU HERDUIN / MAXPPP)

"La première mission du gendarme, c'est d'éviter l'accident, ce n'est pas de verbaliser, c'est vraiment de protéger la population", explique le général Thomas Deprecq, récemment nommé à la tête des gendarmes de l'Hérault qui se signalent désormais sur Waze. Il était l'invité de France Bleu Hérault ce jeudi matin.

Les militaires ont décidé de publier sur l'application Waze certains de leurs points de contrôle, afin de signaler clairement leur présence. "La première mission du gendarme, c'est d'éviter l'accident, ce n'est pas de verbaliser, c'est vraiment de protéger la population. Donc le gendarme est sur le terrain pour ça, pour dissuader d'aller vite, pour dissuader de boire au volant, pour faire ralentir les gens", décrit le général.

"Quand on publie quelque chose, on peut être là et ailleurs"

Sur l'appli Waze, il existe déjà un émoji bleu pour indiquer la présence de radars ou les contrôles routiers, signalés par les automobilistes. "On s'est rendu compte que Waze donnait une très belle image de la présence des gendarmes sur le terrain, à travers les automobilistes qui signalent", relate le général. Sur leur compte Facebook, les gendarmes de l'Hérault ont d'abord caricaturé cette pratique en mettant "du bleu partout" pour les périodes des fêtes. "Notre Facebook se veut un peu humoristique pour toucher le plus de monde possible [environ 54 000 followers]. On a utilisé ces images de Waze qu'on a un petit peu améliorées en grossissant la vague bleue présente sur le terrain", raconte le patron des gendarmes de l'Hérault. 

Puis les militaires ont décidé de se signaler eux-mêmes. "On utilise Waze comme les autres automobilistes. Quand un gendarme va sur un contrôle, il se connecte sur Waze pour se signaler. C'est comme le panneau radar sur l'axe, les gens ralentissent. Là c'est pareil, gendarmes sur l'axe, les gens ralentissent", se félicite le général Deprecq. 

Cela dit, "quand on publie quelque chose, on peut être là et ailleurs et ne pas publier là où on est ailleurs. On manœuvre, on va chercher l'adversaire, celui qui veut du mal à la population et dans ce cas-là ce n'est pas publié, précise le général. On n'utilise pas Waze à des fins de chasse ou de répression, on l'utilise pour la communication. Notre objectif, c'est d'être le plus présent sur le terrain. C'est la priorité de l'année 2024."

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