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Sécurité routière : le gouvernement envisagerait de réduire la vitesse sur les routes départementales à 80 km/h

Cette limitation abaissée de 10 km/h concernerait les routes ne présentant pas de séparation centrale (rail ou muret) entre les deux voies, selon les informations du "Point".

Article rédigé par franceinfo
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Un panneau de limitation de vitesse sur une route de Loire-Atlantique, le 25 mars 2013. (ALAIN LE BOT / AFP)

Allons-nous devoir lever le pied sur les routes départementales ? Selon Le Point, le gouvernement envisagerait d'abaisser à 80 km/h (au lieu de 90) la vitesse sur les routes qui ne présentent pas de séparation centrale (rail ou muret) entre les deux voies. C'est le cas de la majorité du réseau du pays. Cette mesure se justifierait "par la baisse induite de la gravité des accidents et de la pollution, et un trafic estimé plus fluide", écrit l'hebdomadaire. Pour l'heure, rien n'est encore tranché, mais la décision pourrait être annoncée lors du prochain Comité interministériel de sécurité routière programmé en janvier. 

Une pétition en ligne

En attendant, cette annonce ne fait pas l'unanimité. L'association 40 Millions d'automobilistes n'est pas convaincue. 

Selon elle, "de lourds travaux de rénovation de la chaussée et l'installation de glissières de sécurité" ont eu lieu sur les trois tronçons tests pour obtenir des résultats probants. Elle a lancé une pétition en ligne pour s'opposer à cette possible baisse de la limitation de vitesse. Pour l'association, cette décision aurait pour principale conséquence "une augmentation sans commune mesure du nombre de verbalisations pour excès de vitesse".

"Cela sauverait 400 vies par an"

Ce n'est pas l'avis de la Ligue contre la violence routière. "Toutes les études le montrent : cette mesure permettrait de sauver entre 350 et 400 vies par an, affirme sa présidente, Chantal Perrichon, contactée par franceinfo. On parle ici des routes les plus dangereuses lorsqu'il y a du trafic."

Quand comprendrons-nous qu'il y a un devoir de protection sur nos routes ? Il s'agit d'un problème de santé publique.

Chantal Perrichon

à franceinfo

Chantal Perrichon veut même aller plus loin. Elle demande aussi que la vitesse sur les autoroutes passe de 130 à 120 km/h, "comme c'est souvent le cas chez nos voisins".

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