Journée des aidants : "Nous allons créer 6 000 places supplémentaires de répit", annonce la ministre des Solidarités, Aurore Bergé

L'objectif : "permettre de prendre soin de ceux qui prennent soin des autres." Le gouvernement va créer "6 000 places supplémentaires de répit" pour les personnes âgées et les personnes handicapées, afin de permettre à leurs proches aidants de souffler, a annoncé la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, à Ouest-France, jeudi 5 octobre. Elle a dévoilé dans un entretien les grandes lignes de la nouvelle "stratégie Agir pour les aidants 2023-27", qui doit être officiellement présentée vendredi à l'occasion de la Journée des aidants. 

"Nous allons créer 6 000 places supplémentaires de répit, en accueil de jour, le temps d'un week-end ou d'une semaine. Ce qui nous permettra d'atteindre 40 000 places de répit d'ici à 2027 pour les personnes âgées, les personnes handicapées, quel que soit leur âge", précise-t-elle. "Nous allons tenir la promesse faite aux aidants durant la campagne présidentielle : avoir, a minima, quinze jours de répit par an pour souffler", ajoute la ministre.

"Un service public départemental d'autonomie"

Huit à onze millions de personnes soutiennent un proche en situation de handicap, en perte d'autonomie ou porteur d'une maladie chronique ou invalidante, selon le ministère des Solidarités. "Un chiffre m'a beaucoup interpellée : actuellement, la moitié des aidants décède avant la personne qu'ils aident... (...) Ce chiffre démontre la détérioration potentielle de la santé des aidants. Il était donc plus qu'urgent d'agir", selon Aurore Bergé.

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"Dans tous les départements, nous voulons donner naissance à un service public départemental d'autonomie, une sorte de guichet unique physique facilitant la vie et les démarches des aidants", explique-t-elle encore. La ministre va aussi présenter vendredi une charte d'engagement signée par de grandes entreprises françaises (SNCF, La Poste, L'Oréal, BNP...) s'engageant à mieux accompagner leurs salariés aidants.

Réagissant à l'annonce des 6 000 places supplémentaires, Morgane Hiron, déléguée générale du collectif "Je t’aide", a jugé ces moyens "dérisoires par rapport aux besoins", sur franceinfo. Elle a par ailleurs demandé une "simplification des démarches administratives" pour les aidants, ainsi qu'un "nombre suffisant" de professionnels "pour remplir" les dossiers.