Tags antisémites à Paris : "On est complètement retournés", réagit le cofondateur des restaurants Bagelstein
Deux restaurants Bagelstein ont été pris pour cible par des tags antisémites. Gilles Abecassis souhaite "une réponse judiciaire" pour "trouver les gens qui ont fait ça".
"On est choqués. On est complètement retournés parce ce qui s’est passé", a réagi lundi 11 février sur franceinfo Gilles Abecassis, cofondateur de Bagelstein, après que deux de ses restaurants ont été pris pour cible par des tags antisémites la semaine dernière à Paris. Les gérants ont déposé plainte. Une enquête pour "dégradations volontaires aggravées" et "provocation à la haine raciale" a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance.
"Il y a une surenchère depuis quelques temps sur les actes antisémites en France. Nous, on est des commerçants. En plus, ça tombe sur deux franchisés qui ne sont pas de confession juive et qui n’ont rien demandé à personne, si ce n’est de vendre leurs produits", assure le cofondateur de Bagelstein. Le premier tag a été inscrit sur l'une des enseignes, à Paris, dans la nuit de mardi à mercredi, puis dans la nuit de vendredi à samedi sur la devanture du restaurant de l'Île Saint-Louis. Ce sont les employés qui ont découvert, au petit matin, l’inscription antisémite en lettres jaunes.
Pas de lien avec les "gilets jaunes" selon Gilles Abecassis
Gilles Abecassis souhaite "une réponse judiciaire" pour "trouver les gens qui ont fait ça". "On nous explique qu’il y a une augmentation de 69% des actes antisémites et je m’efforce de répéter qu’aujourd’hui nous ne sommes plus que des chiffres, des colonnes, des pourcentages... Mais, derrière les chiffres, il y a des gens qui se font frapper ! Un tag c’est presque le niveau 2 sur l’échelle de 10 de l’acte antisémite. On est le seul pays européen, où nous avons autant d’actes antisémites et avec une répétition infernale."
Gilles Abecassis ne voit aucune corrélation avec les "gilets jaunes" : "Comme dans tous les groupes, il y a des abrutis et il y a des gens très bien, et cela n’a aucun rapport à mon sens. C’est la police qui doit déterminer ça."
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