CGT : Thierry Lepaon de nouveau sur la sellette
Le numéro un du syndicat cherche à sauver sa tête devant la direction de la CGT, mardi.
Deuxième round. Après avoir refusé vendredi 5 décembre de démissionner malgré les révélations sur son train de vie, Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, tente mardi 9 décembre de convaincre la direction élargie de la centrale syndicale d'opter pour le statu quo afin d'éviter une nouvelle crise de succession.
Les 56 membres de la commission exécutive se retrouvent mardi matin au siège du syndicat pour entendre le plaidoyer de Thierry Lepaon sur ses faux pas : dépenses coûteuses dans son appartement de fonction, dans son bureau et ses indemnités (31 000 euros) lors de son départ de la CGT Basse-Normandie. Ces faits, révélés par la presse, ont mis la centrale en ébullition et suscité l'indignation des militants et des cadres cégétistes.
Lepaon promet "la transparence complète"
Thierry Lepaon a promis à la direction élargie "la transparence complète" sur l'ensemble de ces sujets. Un rapport financier doit être présenté et des propositions seront avancées pour "améliorer les procédures financières dans la CGT". Les membres de la direction seront saisis d'une nouvelle révélation, cette fois de l'hebdomadaire Marianne, selon lequel l'indemnité perçue par Thierry Lepaon de la CGT Basse-Normandie serait une pratique secrète en cours à la CGT "depuis plus de 20 ans". Il s'agit de compléter la retraite de certains militants du privé ayant subi des périodes de chômage.
Devant le bureau confédéral vendredi dernier, Thierry Lepaon avait refusé d'évoquer sa démission. Il avait convaincu une partie de ses pairs – malgré une forte opposition de quatre membres – de ne pas envenimer la situation. Ainsi le bureau n'a pas demandé la convocation du "parlement" de la CGT, seule instance à pouvoir révoquer le numéro un. Mais le sujet reste sur la table : les 56 membres de la commission exécutive pourront soit convoquer le "parlement", soit se contenter d'une réunion des dirigeants dans un cadre plus informel, avant le 16 décembre, comme le souhaite Thierry Lepaon.
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