Transports en commun : le gouvernement s'engage pour dire stop au harcèlement

Une concertation a été lancée il y a six mois entre plusieurs acteurs, dont les ministères du Transport et des Droits des femmes, la RATP et la SNCF. Elle aboutit à un plan en trois axes avec un volet prévention, de meilleurs outils pour réagir face à une agression et une réflexion sur l'accompagnement des victimes. 

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Prévenir les agressions

Le gouvernement prend douze engagements contre le harcèlement dans les transports. D'abord, il va identifier les sites qui génèrent de l'insécurité. La SNCF a même déjà commencé en organisant des marches avec des groupes de femmes. 

Ensuite une campagne de sensibilisation commencera à l'automne avec de l’affichage. Il s’agit de rappeler la loi aux usagers et d’informer sur les moyens existants pour agir en cas d'agression. Le plan recensera les informations utiles mais pas toujours connues. Il existe un numéro de téléphone le 31 17 à composer pour obtenir de l'aide sur le réseau SNCF. 

Côté numérique, une application avec géolocalisation pourrait bientôt voir le jour pour signaler un comportement agressif ou choquant. La secrétaire d'Etat aux droits des femmes, Pascale Boistard, a annoncé la possibiilté d'envoi d' "un sms d'alerte, à l'automne" , à la fois pour les victimes et les témoins. 

Des tests nocturnes à Nantes

Le plan prévoit la formation du personnel des transporteurs au problème du harcèlement et les équipes devront aussi être mixtes. En revanche, l'idée de transports réservés aux femmes a été rejetée. Afin de rassurer les passagères la nuit, une expérimentation va être tentée à Nantes en Loire-Atlantique. Des bus testeront l'arrêt à la demande à partir d'une certaine heure tardive. Les femmes seules pourront ainsi se rapprocher de leur destination. Ce service existe déjà au Canada et il pourrait être généralisé en France.