Trappes : quatre jeunes placés en détention provisoire après les affrontements
De nouveaux affrontements se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche à Trappes (Yvelines) et dans des villes aux alentours.
Les sanctions commencent à tomber après les violences de vendredi à Trappes (Yvelines). Quatre des six jeunes placés en garde à vue ont été placés en détention provisoire, dimanche 21 juillet, en vue d'une comparution immédiate lundi. Vendredi, plusieurs centaines d'habitants avaient affronté les forces de l'ordre autour du commissariat de Trappes, où un homme était placé en garde à vue après avoir tenté d'étrangler un policier lors d'un contrôle de sa femme qui se trouvait en infraction pour port d'un voile intégral dans l'espace public.
Dans la nuit de samedi à dimanche, de nouveaux incidents se sont produits à Trappes et dans des villes aux alentours. Certes moins intenses que la nuit précédente, ces violences ont tendance à s'étendre dans des villes voisines. Francetv info fait le point sur la situation.
Quatre jeunes écroués après les affrontements de vendredi
Quatre des six jeunes hommes mis en garde à vue vendredi ont été écroués et comparaîtront lundi après-midi devant la justice, a indiqué une source judiciaire. Agés de 18 à 24 ans, ils sont convoqués pour un procès en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Versailles.
Sur les deux autres hommes arrêtés, l'un a été relâché faute d'éléments mais l'enquête se poursuit. Le dernier a été laissé libre sous contrôle judiciaire. Il doit être jugé en septembre.
Jets de projectiles et véhicules incendiés
Une vingtaine de véhicules ont été incendiés à Trappes et dans des villes alentours. D'après Le Parisien, "une cinquantaine de personnes se sont violemment opposés aux forces de l'ordre dans la nuit". Quatre personnes ont été interpellées pour des jets de projectiles sur la police et des dégradations. A Elancourt, une voiture de la police a été partiellement brûlée à la suite d'un jet de cocktail molotov. Personne n'était à l'intérieur de la voiture stationnée non loin du commissariat.
A Trappes, un automobiliste a par ailleurs foncé sur les forces de l'ordre qui ont réussi à l'éviter. Pris en chasse par un hélicoptère, le véhicule et son ou ses occupants n'ont pas été retrouvés. Dimanche matin, la situation était calme aux abords du commissariat, encadré par une dizaine de fourgons de police.
Valls maintient les renforts
Selon le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, "la mobilisation des forces de l'ordre en nombre et la vigilance ont permis d'empêcher que de nouveaux troubles graves ne se produisent". Pour parer tout nouveau risque, il a annoncé "le maintien d'un important dispositif de sécurité jusqu'à ce que le calme revienne de manière pérenne".
Pour David Callu, secrétaire départemental adjoint du syndicat Unité SGP police, ces nouveaux incidents sont "inadmissibles". "Nous appelons au calme. Les gens qui ont fait ça doivent comprendre qu'en face d'eux, ils ont des pères et des mères de famille. Je fais confiance à la justice pour qu'ils soient punis à la hauteur de la gravité de leur acte", a-t-il affirmé samedi.
Thierry Mazé, porte-parole du syndicat Alliance pour la grande couronne parisienne, a salué "le travail de nos collègues qui oeuvrent avec un grand professionnalisme" et qui "n'ont heureusement pas été blessés" dans la nuit de samedi à dimanche. Selon lui, la décision de la justice de relâcher sous contrôle judiciaire le mari de la femme voilée n'a pas "été comprise" par les policiers. Ce Français converti d'une vingtaine d'années sera jugé prochainement. "On espère que le tribunal sera sévère", a-t-il dit.
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