Travail le dimanche : entre critiques et "soulagement"
Ils sont tous d'accord avec le constat de départ du rapport de
Jean-Claude Bailly : "il y a une spécificité du travail du dimanche " et
le texte "a le mérite de faire une photo exhaustive de la situation actuelle
avec toutes ses dérvies ", pour la CFE-CGC. Mais, dans le détail, les mesures
proposées pour prendre en compte cette spécificité ne font pas l'unanimité. Pour
Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, le texte n'apporte tout simplement
"pas de réponse à la question posée ".
"Pas de consensus " sur les 12 week-ends travaillés
D'autres, comme la CFCT, reconnaissent "un certain nombres de points " positifs.
Et notamment "l'importance du principe du repos dominical pour le bon équilibre
de la société ". L'Unsa se réjouit également que le texte "reprend pour
l'essentiel les bons principes, notamment par le rappel sans ambiguïté de la valeur
centrale dans l'organisation de la société du repos dominical ".
Mais les deux
organisations refusent d'entendre parler du passage de 5 à 12 week-end travaillés.
Une mesure qui "brise la cohérence " du rapport pour la CFTC. Il n'y a "pas de consensus " sur cette
question, renchérit la CFDT. C'est une preuve de souplesse pour Benoît Hamon. Mais le ministre délégué à la Consommation se dit hostile à une société du "tout mercantile" où "l'optimum des loisirs serait le centre commercial" .
"Tout le monde ou personne "
Mais qu'en pensent les salariés des enseignes concernées ? "C'est
un soulagement ", pour Gérald Fillon. Ce salarié de Leroy Merlin et porte-parole
du collectif "Les bricoleurs du dimanche" réclamait depuis de nombreux mois
de pouvoir travailler les dimanches.
"Ce rapport devrait m'apporter un peu d'oxygène ", se
réjouit de son côté Jean-Claude Bourrelier qui attend désormais un décret provisoire
d'ouverture avant une loi prévue pour l'an prochain. Mais le PDG et fondateur de
Bricorama attend surtout "une remise à plat des autorisations, dérogations,
passe-droits " qui permettent à certaines enseignes d'ouvrir leurs portes et
pas à d'autres.
Car les enseignes de bricolage ne seront pas les seules concernées par le futur "régime légal unique" proposé par le rapport Bailly. La Fédération française du négoce, de l'ameublement et de l'équipement de la maison réclame que ce régime face l'objet d'une "négociation avec les partenaires sociaux ".
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