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Un boulanger donne raison à Jean-François Copé en vendant des mini-pains au chocolat à 15 centimes

Lundi, le candidat à la primaire à droite s'est trompé quand il a dû évaluer le prix de la viennoiserie. Un commerçant de Boulogne-Billancourt l'a pris au mot, avec ces versions miniatures.

Article rédigé par Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un boulanger de Boulogne (Hauts-de-Seine) a pris au mot Jean-François Copé, en proposant des pains au chocolat à 15 centimes, mercredi 26 octobre 2016. A ce prix-là, ils étaient riquiqui.  (VIRGINIE ALLAIN GAURIN)

Si, si. N'en déplaise à ses adversaires, Jean-François Copé avait bel et bien raison. A Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), les clients d'une boulangerie ont pu trouver des pains au chocolat à 15 centimes, mercredi 26 octobre. A ce prix-là, toutefois, le pain au chocolat n'était pas très dodu. La preuve avec ces quelques photos prises par des clients amusés, qui n'en ont fait qu'une bouchée.

"Mon pain au chocolat coûte 1,10€, je l'ai divisé par huit"

"Lundi, dans les embouteillages, j'ai entendu l'interview de Jean-François Copé, raconte Stéphane Moa, contacté par franceinfo. Interrogé sur le prix d'un pain au chocolat, au micro d'Europe 1, le candidat à la primaire à droite a estimé que la viennoiserie coûtait entre 10 et 15 centimes. "Je vends les miens 1,10 euro et ils pèsent environ 80 grammes. J'ai donc divisé par huit", explique le boulanger.

Au moment de confectionner ces petits pains "Copé", aucune difficulté majeure. "J'ai pris de petits morceaux de pâte, j'ai mis le chocolat, je les ai roulés, puis dorés avec de l'œuf battu et je les ai cuits", comme les versions classiques. Ce matin, Stéphane Moa en a installé une cinquantaine sur un plateau. Succès garanti dans la boutique. "Nous avons une grosse clientèle de bureau, qui écoute la radio et suit la primaire. Ces petits pains ont beaucoup fait rire."

Je n'ai rien contre Jean-François Copé. Mais cela montre bien la déconnexion de certains politiques avec la réalité. D'habitude, je ne peux pas réagir physiquement, mais cette fois, ça touchait directement ma profession.

Stéphane Moa, boulanger

à franceinfo

Le gérant se défend d'avoir cherché à obtenir un coup de publicité, mais les photos des petits pains ont connu un vif intérêt sur les réseaux sociaux. "C'est normal, ça fait rire les gens qu'un homme qui veut être président de la République se fasse ainsi coincer." En attendant, toutes ces viennoiseries sont parties comme des petits pains. Vers 10 heures, il n'en restait plus qu'une douzaine.

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