Un camp de Roms démantelé à Bobigny
Les habitants avaient été prévenus en amont : la plupart ont d'ailleurs quitté les lieux à l'arrivée des policiers. Le camp dit des "coquetiers" à Bobigny, qui accueillait il y a peu quelque 200 habitants, a été évacué par les forces de l'ordre en début d'après-midi. C'était l'un des plus anciens campements rom de Seine-Saint-Denis.
En août dernier, le nouveau maire de Bobigny, l'UDI Stéphane De Paoli, avait pris un arrêté municipal dans lequel il évoquait l'insalubrité des lieux. Une partie du camp avait été évacuée en août 2013 ; six mois plus tard, une fillette de huit ans avait été retrouvée morte dans un incendie survenu dans la partie restante du camp.
Le problème, c'est que les habitants chassés n'ont pas tous été relogés. Une trentaine de familles ont reçu une proposition de relogement, selon la préfecture. "Les solutions de relogement proposées par les autorités ne sont pas adaptées" , dénonce Amnesty international. Ces logements "se trouvent pour certains au-delà de la banlieue parisienne, très loin des écoles que fréquentent actuellement les enfants".
A #Bobigny la police ne se contente pas d'expulser, elle chasse les Rroms pic.twitter.com/F7lJSdiYdy
— voxrromorum (@voxrromorum) October 21, 2014
En fin de journée, les Roms se sont rassemblés à Paris, place de la République, pour demander un hébergement d'urgence.
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