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Un congrès de la CGT sans grand risque pour Bernard Thibault

Un millier de délégués se retrouvent à Nantes (Loire-Atlantique) jusqu’à vendredi pour le 49e congrès de la CGT. Bernard Thibault, qui sera réélu sans surprise pour un 4e et sans doute dernier mandat, malgré des oppositions internes, va devoir répondre à des militants parfois déroutés par les orientations de leur centrale syndicale…
Article rédigé par franceinfo
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Le secrétaire général sortant a donné le ton de cette réunion triennale dès hier soir sur France Info (lire ci-dessous). Il enfoncera le clou à l’ouverture du congrès cet après-midi, dans un discours d’une heure où il devrait s’attacher à défendre sa stratégie de compromis, parfois mal comprise, mal admise, par les militants. Une "urgente nécessite", selon lui, que de remédier à la sclérose de l’organisation interne menaçant l’avenir même de la confédération.

Si Bernard Thibault s’attend à des résistances – le vote sur le rapport d’activité en situera l’importance, une offensive de grande ampleur semble exclue, d’autant que les oppositions internes sont hétérogènes et ne trouvent pas à s’unir. Dans ce contexte, la candidature au poste de secrétaire général d’un responsable du Nord, Jean-Pierre Delannoy, n’est que symbolique.

Régression sociale sans précédent

Toutefois, cette opposition bruyante à l’intérieur de la CGT traduit le doute, le malaise un peu général sur l’orientation de la plus grande centrale syndicale française. Une opposition qui défend un "syndicalisme de classe" face à une direction confédérale que ses opposants accusent d’être "trop réformiste". Affronter plutôt que négocier, notamment avec le pouvoir politique en place.

Ses principaux adversaires reprochent au leader de la CGT depuis 10 ans, de n’avoir pu empêcher une "régression sociale sans précédent" depuis 2007. Pour preuve de l’efficacité de sa stratégie, le secrétaire général met en avant les scores de la CGT aux dernières élections prud’homales de fin 2008 : avec plus d’une voix sur trois (33,8%), la CGT a de nouveau creusé l’écart avec ses poursuivants, rompant ainsi avec une érosion jusqu’alors régulière.

Thibault, "racaille"

Loin de Montreuil, siège de la CGT, les conflits sociaux durs du printemps dernier ont aussi révélé l’impatience d’une petite partie des troupes à l’égard des états-majors parisiens. Une impatience, voire une défiance, exprimée brutalement par Xavier Mathieu, leader CGT des Continental-Clairoix, traitant Bernard Thibault de "racaille".

Enfin, l’unité intersyndicale sera aussi sur la sellette, les syndicats n’ayant pu trouver de débouchés aux manifestations massives du premier semestre. Bernard Thibault propose, lui, de persévérer.

Gilles Halais, avec agences

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