Un rapport parlementaire demande plus de sécurité nucléaire
Puisque personne n'est à l'abri d'un Fukushima, mieux vaut renforcer encore la sécurité nucléaire en France : tel est, en substance, le propos de la mission parlementaire qui a inspecté les sites français.
Les membres de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) soulignent donc la grande rigueur de la gestion de la sûreté nucléaire, et estiment que l'indépendance de l'Autorité de sûreté nucléaire
(ASN) en constitue la meilleure garantie.
“Toutefois, notre pays ne peut se prévaloir d'être totalement à l'abri d'une catastrophe naturelle d'une ampleur inattendue.” Donc, “l'industrie nucléaire française doit donc pousser d'un cran encore son investissement dans la sûreté.” Ils recommandent notamment de renforcer les moyens mobiles de secours en eau et en électricité pour faire face aux situations d'urgence.
Reste un point noir : le recours excessif à la sous-traitance. EDF et Areva ont beau assurer qu'ils n'y recouraient que pour des opérations spécialisées et saisonnières, ils n'ont pas complètement convaincu les membres de l'Opecst. “Au cours d'une visite, nous avons appris que, dans certains cas, cela peut aller jusqu'à huit niveaux de sous-traitants! Nous jugeons ces pratiques très préoccupantes en terme de sûreté”, résume le député socialiste Christian Batille.
Enfin, la sous-traitance pose aussi le problème du suivi des doses de radiations
auxquelles les intérimaires peuvent être exposés. C'est pourquoi l'Opecst a demandé à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de réaliser une étude sur la traçabilité du suivi radiologique des sous-traitants.
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