Une campagne d'information pour aborder le sujet de la fin de vie en connaissance de cause
Le ministère de la Santé lance lundi une campagne d'information sur la fin de vie pour mieux faire connaître les deux lois qui y font référence et inciter les Français à mener une réflexion, voire à faire leur choix.
Le ministère de la Santé lance lundi 20 février une campagne d'information à la télévision et dans la presse écrite sur la fin de vie et les dispositions qui l'accompagnent en France avec des lois adoptées en 2005 et en 2016. L'idée est aussi d'inciter chacun d'entre nous à faire connaitre ses choix, ses réflexions ou ses directives auprès de sa famille ou des professionnels de santé.
La campagne #ParlonsFinDeVie sera présente à la TV, dans la presse magazine et sur internet à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 20 mars pic.twitter.com/oVnxfn9qEb
— MinSocialSanté (@MinSocialSante) 20 février 2017
"On fait l'autruche"
Parler de ce que nous souhaitons quand nous arriverons en fin de vie relève de l'intime et souvent du sujet tabou, difficile à aborder. Souvent, nous préférons ne rien dire et "faire l'autruche", comme le souligne la campagne de sensibilisation. C'est aussi le sens des photos illustrant la campagne d'information : une femme avec un bonnet enfilé jusqu'au nez se cache le regard et un homme se protège la tête et les oreilles sous un journal.
La campagne d'information veut avant tout libérer la parole sur des sujets graves. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, explique que "la campagne se veut porteuse de sérénité et de débats".
Un choix qui n'est jamais définitif
La fin de vie est un sujet qui concerne tout le monde et pourtant 9 personnes sur 10 ne connaissent pas les textes et les droits qui l'encadre, comme la rédaction de directives anticipées, la désignation d'une personne de confiance, l'interruption possible d'un traitement. Pour le docteur Véronique Fournier, présidente du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (Cnspfv), il faut dédramatiser cette question de la fin de vie, au point d'en faire "un sujet de convivialité, un sujet dont on parle autour de la table familiale".
Les messages diffusés lors de cette campagne précisent bien que rien n'est gravé dans le marbre. À tout moment, il est possible, par exemple, de revenir sur des directives anticipées.
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