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Vidéo Phobie sociale : la peur du jugement de l’autre

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Durée de la vidéo : 5 min
Dans le monde, 5 à 7 % de la population serait atteinte de phobie sociale. Bien plus qu’une simple timidité, elle provoque, chez les personnes concernées, une gêne constante, un manque de confiance en soi ainsi qu’une peur des autres et de leur jugement. Le professeur Antoine Pelissolo, psychiatre à Créteil et coauteur de La Nouvelle Peur des autres, explique comment la dépasser.
VIDEO. Phobie sociale : la peur du jugement de l’autre Dans le monde, 5 à 7 % de la population serait atteinte de phobie sociale. Bien plus qu’une simple timidité, elle provoque, chez les personnes concernées, une gêne constante, un manque de confiance en soi ainsi qu’une peur des autres et de leur jugement. Le professeur Antoine Pelissolo, psychiatre à Créteil et coauteur de La Nouvelle Peur des autres, explique comment la dépasser. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Dans le monde, 5 à 7 % de la population serait atteinte de phobie sociale. Bien plus qu’une simple timidité, elle provoque, chez les personnes concernées, une gêne constante, un manque de confiance en soi ainsi qu’une peur des autres et de leur jugement. Le professeur Antoine Pelissolo, psychiatre à Créteil et coauteur de La Nouvelle Peur des autres, explique comment la dépasser.

Comme un sentiment de terreur : voici ce que les personnes atteintes de phobie sociale peuvent ressentir face à certaines situations de la vie quotidienne. Plus que de la timidité, cette peur peut provoquer une gêne, un embarras, une sensation de honte dans une situation. Elle peut se manifester avant un échange, avec l’appréhension de ce qu’il pourrait se produire et après, lorsque la personne "ressasse" sur le déroulement de certaines situations. Pour le professeur Antoine Pelissolo, psychiatre à Créteil et coauteur de La Nouvelle Peur des autres, “c'est quelque chose qui prend beaucoup de place dans la vie quotidienne, avec une tendance à anticiper tout ce qui pourrait être perçu dans son propre comportement comme des défauts. Cela s'appuie toujours sur l'impression qu'on va donner une mauvaise image de soi”

Comment s’en sortir ?

Aujourd’hui, l’anxiété sociale peut toucher tout le monde : “Des gens qui sont à l'aise dans certaines situations peuvent ne pas l'être dans d'autres”, explique le professeur. Dans notre société actuelle, l'obligation de montrer une bonne image à l'ère des réseaux sociaux apporte une pression supplémentaire pour les personnes victimes de phobie sociale. Pour se sortir de cette spirale, le professeur préconise quelques conseils, à commencer par se détacher de la pression face au regard des autres : “Ce ne sont pas des juges qui vont vous scruter pour trouver vos défauts”. À la place, il semble essentiel de plutôt s'intéresser à l’autre et prendre conscience que d’autres personnes sont également concernés par cet handicap social.  


L’idée est de faire des efforts, petit à petit, en se lançant des défis sur les différents points les plus difficiles. “Il faut s'adresser à plus de personnes dans la vie courante. Il faut s'exposer pour lutter contre l'évitement qui aggrave les choses”. Si toutefois, la phobie sociale ne diminue pas, des thérapies comportementales existent, pour combattre l’anxiété. “Quand on est jeune, ça va aller plus vite, mais on peut s'y prendre aussi à tous les âges. Donc ça vaut la peine de faire la démarche, de consulter, d'avoir un diagnostic et de se faire accompagner si on pense que ça en vaut la peine”, affirme Antoine Pelissolo.

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