Deux nouvelles plaintes contre PPDA : "Elles font leur devoir de citoyenne" en dénonçant les faits malgré la prescription, selon l’avocate des plaignantes
Deux femmes ont porté plainte contre Patrick Poivre d'Arvor pour des faits de viol et d'agression sexuelle. Des faits prescrits Pour leur avocate Me Laure Heinich, "la société doit aller chercher s'il y a d'autres victimes potentielles".
Malgré la prescription des faits, deux femmes viennent de déposer plainte contre Patrick Poivre d'Arvor. Les deux plaignantes "font leur devoir de citoyenne" en allant "dénoncer des faits parce que la société doit aller chercher s'il y a d'autres victimes potentielles", explique sur franceinfo samedi leur avocate Me Laure Heinich. L’une dénonce des faits de viol en 1985, l’autre des faits d’agression sexuelle en 2013.
Longtemps, "elles ont vécu avec l'idée, non pas qu'on ne les croirait pas parce qu'elles étaient crues par leurs familles et leurs amis, mais elles pensaient qu'on ne pouvait pas s'attaquer à une institution" comme l’ex-présentateur star du journal de TF1. "Ces femmes, elles ne se connaissaient pas mais elles avaient en commun d'avoir voulu déposer plainte au moment des faits et d'avoir été découragées, en fait, par la renommée de leur agresseur."
L’avocate explique que ce sont les plaintes déjà déposées par d’autres femmes durant les derniers mois, comme Florence Porcel, qui les ont incitées à enfin se faire connaître de la justice : "Elles ont reçu cette plainte des femmes précédentes comme quelque chose qui ouvrait une fin potentielle pour elles à leur histoire traumatique. Elles veulent donc signifier la même chose aux autres potentielles victimes".
""Jusque-là, s'attaquer à un homme qui a cette stature-là, c'était frappé de sens interdit. Et aujourd'hui, la société vient dire que s'attaquer aux femmes est désormais frappée de sens interdit.""
Me Laure Heinichà franceinfo
Me Laure Heinich précise d’ailleurs que ces nouvelles plaintes confortent la suspicion contre Patrick Poivre d’Arvor qui nie tous les faits qui lui sont reprochés. "Parole contre parole, quand c'est au singulier, il y a le doute et il profite à l'accusé. Je suis avocate et je ne vais jamais militer contre ça. Que le doute profite à l'accusé, c'est une bonne chose. À un moment, quand il y a parole contre parole, contre parole, contre parole, je crois que le doute s'amenuise très sérieusement".
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