Grand format

GRAND FORMAT. Tentatives de meurtre, harcèlement, menaces... On vous raconte une semaine ordinaire de violences conjugales en France

Louis Boy, Anne Brigaudeau le jeudi 8 mars 2018

Elles ont été frappées, étranglées, poignardées. Leurs compagnons leur reprochaient de leur avoir mal répondu, de ne pas assez faire le ménage ou encore de vouloir partir. Ils ont assuré qu’ils ne voulaient pas les tuer, qu’ils étaient dans un état second, ou qu’elle aussi les avait frappés. En 2016, dernière année pour laquelle ces chiffres sont connus, une femme est morte tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint en 2016. L’an dernier, Libération avait enquêté sur 220 d’entre elles, tuées entre 2014 et 2016.

Cette violence meurtrière n’est qu’une facette, la plus visible et la plus extrême, des violences conjugales. Selon une enquête de l’Insee, relayée par le gouvernement, on estime que chaque année, 223 000 femmes de 18 à 75 ans sont victimes de violences conjugales graves, physiques ou sexuelles. En 2016, 123 femmes en sont mortes, ainsi que 34 hommes.

Pour mesurer l'ampleur du phénomène, nous avons épluché la presse quotidienne régionale pendant une semaine. Nous avons recensé tous les articles portant sur des cas de violences au sein du couple, commises ou jugées entre le samedi 17 et le vendredi 23 février. Impossible, bien sûr, d’être totalement exhaustif. Nous n’avons pas eu accès à tous les journaux ni à toutes les éditions locales. Et surtout, les affaires qui sont relatées dans la presse ne représentent qu'une infime minorité des faits. Seules 14% des victimes de violences conjugales déclarent avoir porté plainte, selon l'Insee. Sans parler de celles qui n’ont pas forcément conscience de pouvoir le faire. Mais en ce jeudi 8 mars, Journée internationale des femmes, ces 41 histoires donnent un aperçu concret de ce fléau.

Samedi 17 février

 

Marolles-en-Brie (Val-de-Marne). Aux policiers, il a expliqué qu'il venait de découvrir que sa femme le trompait, raconte Le Parisien. Soupçonneux, il avait placé un micro dans son sac et un GPS dans sa voiture, qui avaient confirmé ses craintes. Vendredi soir, cet homme de 57 ans tente de se suicider. Découvert par sa femme, il est hospitalisé. Mais dans la nuit, il s'échappe, à pied puis en stop, et rejoint le domicile conjugal.

Son épouse, âgée de 42 ans, est là. Une dispute commence. Elle tombe dans l’escalier, peut-être entraînée par une chute de son mari, et se déboîte le col du fémur. Il veut "la faire taire". Il l’étrangle, alors qu’elle est sans doute encore au sol : ses mains se sont "paralysées" autour de son cou, assure-t-il par la suite. Une fois son corps recouvert d’une couverture, il appelle les secours, vers 7h30, et annonce qu’il vient de tuer sa femme. Après une longue intervention, la victime est finalement réanimée, mais son pronostic vital restait engagé trois jours plus tard. Son conjoint est placé en détention provisoire le mardi suivant.

Saint-Vallier (Drôme). La soirée, commencée vendredi soir, a été arrosée, explique Le Dauphiné libéré. Ivre, un couple d'une vingtaine d'années se dispute dans son appartement et en vient aux mains. L'homme saisit un couteau et porte plusieurs coups à sa compagne. Elle est admise à l'hôpital et, fort heureusement, en sort rapidement, ses blessures étant légères. L’homme, lui, était encore en garde à vue dimanche.

Roanne (Loire). La police était déjà intervenue : la victime leur avait demandé de faire partir le père de ses enfants, qu'elle accusait de violences, explique Le Progrès. Mais elle n'a d'abord pas voulu porter plainte. Puis l'homme de 30 ans est revenu tambouriner à sa porte. Interpellé, il nie les coups, mais il devra finalement s'en justifier devant un tribunal, en mai.

Limonest (Rhône). La plainte de son ex-compagne a fini par le rattraper. Un homme de 30 ans est interpellé, deux ans après les faits dont il est accusé. Le 17 février 2016, il aurait frappé à plusieurs reprises sa compagne de l'époque, relate Le Progrès. Devant les policiers, il reconnaît en partie ces violences.

Caen (Calvados). Un jeune homme de 24 ans partage, avec son beau-père, deux litres de rhum. Quand les parents de sa compagne quittent l’appartement, il se met à hurler. Au risque de réveiller sa fille, à elle, qui dort à côté. Elle lui demande de se taire, ils se disputent. Il lui attrape le cou et l’étrangle. Elle "croit mourir", selon Ouest-France. La petite fille, réveillée, hurle. Les voisins accourent et luttent pour le maîtriser. Mis dehors, le conjoint frappe les portes de son immeuble, tente de se cacher sous une voiture, avant d'être finalement interpellé.

Deux jours plus tard, au tribunal, il assure ne "se souvenir de rien". Ça "ne lui ressemble pas", mais il avait déjà étranglé et frappé sa compagne en octobre. Ils avaient même rompu avant de se remettre ensemble. Elle "ne veut plus le voir", elle n’est d’ailleurs pas venue à l’audience. Le soir même, il est condamné à un an de prison, dont huit mois avec sursis.

Dimanche 18 février

 

Rustrel (Vaucluse). Paniquée, une jeune femme appelle la gendarmerie. Son ex-compagnon, explique-t-elle, s’est débarrassé de son bracelet électronique pour venir l’agresser. Le trentenaire, censé purger sa peine à son domicile de  Marseille, l'a en effet arraché pour ne pas être repéré, avant de prendre la route, relate Le Dauphiné Libéré.

Armé d’un couteau et d’une bombe lacrymogène, l’homme est arrêté par les gendarmes dès son arrivée dans le village. Et il encourt désormais une peine supplémentaire pour avoir arraché le bracelet, geste considéré comme une tentative d’évasion.

Calais (Pas-de-Calais). Dans un "contexte de forte alcoolisation", une jeune femme de 20 ans poignarde d’un ou plusieurs coups de couteau son compagnon qui vient de la frapper, rapporte La Voix du Nord. L'homme est hospitalisé à Lille avec un rein perforé, précise Radio 6. La jeune femme est mise en examen mardi pour "tentative de meurtre par concubin".

Villefranche-sur-Saône (Rhône). Un homme entraîne sa compagne dans leur chambre, prend des ciseaux et menace de découper ses vêtements. Elle vient tout juste de lui annoncer qu'elle le quittait. Quand elle tente de se réfugier sur le balcon, il la gifle, menace de la jeter par-dessus la rambarde, puis de la violer. La jeune femme, raconte Le Progrès, doit son salut à un ex-compagnon, le père de son fils, venu chercher l'enfant à ce moment-là.

"J’ai toujours en moi cette peur d’être trahi, abandonné, j’ai un grand besoin de savoir qu’on m’aime et d’être rassuré, justifie l'agresseur au tribunal, le lendemain. Je suis malade et maîtrise mal mes émotions." Déjà condamné deux fois pour des faits semblables, il écope de quatre mois de prison ferme.

Dijon (Côte-d’Or). En pleine rue, un jeune homme de 26 ans totalement ivre (2 grammes d’alcool dans le sang) frappe son ancienne compagne, âgée de 24 ans. La scène se passe devant un témoin, qui appelle la police. Interpellé immédiatement, l'homme nie les faits, mais il est emprisonné le soir-même. Car il est déjà recherché, selon Le Bien Public, dans le cadre d’une révocation de sursis pour conduite en état d’ivresse.

Lundi 19 février

 

Entre Angers et Cholet (Maine-et-Loire). Un couple est assis dans un train, quand la femme voit surgir son ancien compagnon, à qui la justice avait pourtant interdit d’entrer en contact avec elle. Il est armé de nunchakus : des armes asiatiques qui se composent de deux bâtons de bois reliés par une chaîne, explique Ouest-France. Il s’en prend d’abord verbalement à la femme, puis attaque son nouvel ami et le blesse. Il est interpellé à son arrivée en gare de Cholet.

Tribunal correctionnel de Châteauroux (Indre). Un homme comparaît après  trois actes de violence à l'encontre de sa compagne, détaille La Nouvelle République. Une première agression en 2013. Des insultes et d'importantes dégradations dans leur logement commun, ravagé en 2014. Puis en septembre dernier, "en pleine nuit, vous l’avez saisie au niveau du cou, l’avez frappée au visage, puis menacée avec une machette", explique la présidente du tribunal.

Le prévenu venait de consulter les SMS de son épouse endormie, peu flatteurs pour lui, "d’où sa colère", tente de justifier la défense, le présentant comme un "bon père". La victime a été sérieusement blessée au visage. Le point culminant, selon son avocat, de "quatre longues années d’enfer". L'homme est condamné à neuf mois de prison.

Tribunal correctionnel de Beauvais (Oise). Un homme comparaît pour avoir à deux reprises, fin 2017, frappé sa compagne de l'époque, et ce en public. Mais aussi pour du harcèlement, explique Le Parisien : en trois jours de janvier, il l’a inondée de centaines de messages et de SMS malveillants. Par l'intermédiaire de son avocat, lui accuse la plaignante d’affabulation. Il est condamné à neuf mois de prison ferme.

Rennes (Ille-et-Vilaine). Un homme reconnaît les faits dont il est accusé. Les coups portés à sa femme, le fait de l’avoir prise à la gorge, "mais pas trop fort", assure-t-il. Il l'a même bâillonnée pour empêcher ses cris d’alerter les voisins. Le tout devant les enfants. Ce sont leurs cris, à eux, et l’appel à l’aide de la victime qui ont alerté les voisins, raconte Ouest-France. Sa compagne demande à ce qu’il n’aille pas en prison, pour ne pas mettre en péril son projet professionnel : sa peine de 8 mois ferme devrait être purgée sous bracelet électronique.

Tribunal correctionnel de Bourges (Cher). Un homme de 35 ans, déjà condamné à une peine de prison avec sursis pour d’autres violences, écope de onze mois de prison ferme. Les faits remontent au jeudi précédent. Sa compagne découvre le pneu de son véhicule crevé, se plaint auprès de lui, mais il refuse de la déposer à son travail, relate Le Berry républicain. Il la rattrape sur son trajet, la force à grimper dans sa voiture, et lui assène des coups. Paniquée, elle saute de son fourgon. Ce n’est qu’après avoir escaladé un grillage et être entrée dans une maison par la fenêtre qu’elle parvient à appeler la police. La veille, l'homme l'aurait déjà bousculée lors d’une violente dispute.

Tribunal de Montargis (Loiret). Une femme comparaît pour un coup de couteau porté à son mari, raconte La République du Centre. "Elle a crié 'Je vais te tuer !'", affirme ce dernier. Son épouse assure que c’est lui qui s’est blessé tout seul en tentant de saisir le couteau, et le décrit comme un époux dont elle avait peur. Une version qui ne convainc pas totalement le tribunal : le procureur estime qu’elle souffre de "distorsions de la réalité". Déjà incarcérée depuis huit mois, la femme de 45 ans est déclarée coupable, mais est autorisée à sortir de prison le jour-même, à condition de ne pas recontacter son mari.

Tribunal de Guéret (Creuse). Devant la cour, l'avocate de la victime égrène les séquelles infligées par son époux en janvier : dix jours d’ITT, un traumatisme crânien, une plaie à la tête, des contusions dorsales...  "Son dos s’en souvient. Sa tête s’en souvient. Ses bras s’en souviennent".

Après une première condamnation en mai 2016, à du sursis, le mari sexagénaire avait convaincu son épouse de le laisser regagner le domicile conjugal, explique La Montagne. Sans que cessent les coups et les tentatives de la contrôler : "La veille de cette dispute, elle avait téléphoné à sa sœur et à un ami : c’est une des raisons de la crise", explique l’avocate de la victime. Ivre, l’homme l’a frappée avec ses poings, puis avec plusieurs tringles à rideau, avant qu’elle parvienne à trouver refuge chez un voisin. Lui assure avoir tout oublié. Son sursis est révoqué, il est condamné à deux ans dont un ferme, et n’aura plus le droit de s’approcher de son ex-compagne.

Mardi 20 février

 

Fenouillet (Haute-Garonne). "J'ai fait une connerie, je l'ai tuée." Après cet aveu, un homme de 51 ans vivant près de Toulouse demande à son voisin d’appeler les secours. Juste après le petit déjeuner, il a attaqué sa compagne avec un couteau de cuisine. Puis il l'a étranglée "de toutes ses forces, de longues minutes, jusqu'à ce que la victime perde connaissance", expose La Dépêche. Les gendarmes la trouvent gisant à terre, mais elle reprend connaissance.

Au procès, la défense invoque "un homme détruit psychologiquement", un état dépressif et "un traitement médical lourd". De son côté, le ministère public estime que "pour étrangler quelqu'un, il faut être déterminé". Verdict : cinq ans de prison ferme avec maintien en détention, suivis de cinq ans d’interdiction d'entrer en contact avec la victime.

Cour d’appel de Montpellier (Hérault). Par visioconférence, un "petit homme pleure devant les magistrats de la cour d'appel de Montpellier" pour réclamer sa remise en liberté, écrit Le Midi Libre. Le détenu affirme n’avoir "jamais voulu tuer sa femme", puis s’exclame : "Je ne suis pas bien ici", en prison. Ce père de famille est incarcéré depuis plus de quatre mois pour "tentative de meurtre par conjoint".

Le 6 octobre à l’aube, il a été interpellé près de l’immeuble où il habitait après l’intervention en urgence des pompiers dans l'appartement familial. Souffrant de profondes blessures au visage et aux bras, son épouse se vide de son sang. Elle a témoigné que son mari lui a porté un coup de hachoir au visage alors qu’elle se levait à 5h30 pour aller travailler. Elle avait déjà porté plainte à deux reprises pour violences conjugales en 2016.

Tribunal d’Argentan (Orne). Un homme est condamné à douze mois de prison dont six mois avec sursis. Il avait, selon Ouest-France, menacé de mort la mère de son fils à sa sortie de prison, puis l'avait frappée au visage, en 2015.

Tribunal d’Argentan (Orne). Un homme écope de six mois de prison avec sursis pour avoir menacé de mort son ex-femme, sa fille et sa belle-mère, selon Ouest-France.

Tribunal correctionnel du Puy-en-Velay (Haute-Loire). Jugé pour rébellion, violences commises sur sa compagne et sur une personne dépositaire de l’autorité publique, un homme de 33 ans est condamné à dix mois de prison avec sursis. Le 24 octobre au soir à Loudes (Haute-Loire), il était venu chercher de force sa compagne qui l’avait quitté et s’était réfugiée chez un ami.

Selon le récit du Progrès, il a empoigné la jeune femme par les cheveux, l’a jetée à terre et traînée au sol, tout en brandissant un couteau et menaçant de se taillader les veines si elle ne revenait pas. Il s’en est ensuite pris aux gendarmes venus le maîtriser.

Tribunal de Nantes (Loire-Atlantique). Un homme est condamné à huit mois de prison dont quatre avec sursis, selon Ouest-France. "J’assume totalement les faits, j’ai eu une réaction disproportionnée", assure-t-il. Le 24 novembre, il avait giflé sa compagne après l’avoir saisie à la gorge, avec deux grammes d’alcool dans le sang.

Mercredi 21 février

 

Vénissieux (Rhône). Une femme accuse son époux de la battre depuis leur mariage, il y a un an, raconte Le Progrès. L’homme de 30 ans aurait tenté de l’étrangler. Lui a simplement reconnu des disputes et des gifles. Lors de son interpellation, il résiste et tente de frapper les policiers, avant de se taper la tête contre les murs. Sa victime se voit prescrire deux jours d’ITT. Elle a porté plainte.

Coutances (Manche). Un homme est condamné à neuf mois de prison dont trois ferme. Sa compagne aurait, dit-il, mal fait le ménage. Alors il la frappe, de plusieurs coups de poing à l’épaule, pendant qu’elle tient dans ses bras leur très jeune fils. Et ce n’est pas la première fois, explique Ouest-France : il lui a déjà enserré le cou pour des motifs similaires. "Je reconnais que je suis maniaque", explique-t-il à l’audience. Il est surtout récidiviste : à 24 ans, il a déjà été condamné six fois au total, notamment pour des violences conjugales.

Tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Ce n’est pas pour des violences physiques qu'un homme, absent de l’audience, est jugé, mais pour le harcèlement particulièrement poussé de son épouse. Pendant trente ans, ce mari possessif a coupé son épouse du monde, en lui interdisant notamment de posséder sa propre carte bleue. Elle a fini par fuir en 2016. "Elle est partie sans autorisation, elle a fugué", a déclaré le mari aux enquêteurs, selon La Voix du Nord. Dans l’année qui suit, il lui envoie plus de 3 000 SMS, mais tente aussi de s'immiscer dans son nouveau domicile. Le tribunal le condamne à dix mois de prison avec sursis et une obligation de soins psychiatriques. Il n’aura plus le droit de la contacter.

Pontarlier (Doubs). Un homme est placé en garde à vue, accusé d'avoir violenté sa concubine, enceinte de six mois. Lui nie et assure qu’il n’a fait que "repousser sa compagne, soudainement prise d’une crise d’hystérie", selon L'Est républicain. Mais les faits, qui remontent au jeudi précédent, étaient assez graves pour qu’une enquête soit ouverte. Il écope finalement d’un rappel à la loi.

Tribunal correctionnel de Châteauroux (Indre). En six mois, l’accusé a appelé sa victime 3 107 fois, compte La Nouvelle république. Il l'a aussi frappée à plusieurs reprises. Des coups de poing et un coup de genou sanctionnés de deux ans de prison, dont six mois avec sursis. "Elle aussi elle me tapait. Elle m’a même menacé avec un couteau, une fois", s’est défendu le prévenu. Le "couple infernal", selon les mots du tribunal, s’est séparé. Mais elle continue de lui rendre visite "très régulièrement" en prison.

Vaulx-en-Velin (Rhône). Convoqué au commissariat de Vaulx-en-Velin, un trentenaire reconnaît les faits, explique Le Progrès : une gifle et plusieurs coups de pied à son ex-compagne, âgée de 26 ans, qui s’est vu prescrire deux jours d’ITT, mi-février. Il réplique que celle-ci l’a "piqué", sans gravité, avec un couteau de cuisine. La jeune femme fait l’objet d’un rappel à la loi. Lui comparaîtra devant un tribunal.

Tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône). Un homme est condamné à 18 mois de prison, dont six ferme, et à l'interdiction d’entrer en contact avec son épouse pendant trois ans. Depuis que cette dernière avait trouvé un travail, il craignait qu’elle ait une liaison, et n’appréciait pas de devoir participer davantage aux tâches ménagères, raconte Le Progrès.

Le 22 janvier, le prévenu, âgé de 29 ans, est ivre quand sa compagne rentre à leur domicile. Il la prend à partie, la gifle, lui assène des coups de poing et des coups de pied, réveillant les enfants du couple par ses cris et ses insultes. Il s'empare d'un couteau et le place sous la gorge de son épouse, avant d'avertir les gendarmes : "Venez vite, sinon je vais égorger ma femme !" A leur arrivée, il n’est pas passé à l’acte, mais il réitère sa menace avant d'être interpellé.

Jeudi 22 février

 

Cramoisy (Oise). C’est l’aîné des trois fils, âgé d’une vingtaine d’années, qui a prévenu les secours. En arrivant vers 18 heures, ils découvrent une femme de 58 ans, blessée d’une quinzaine de coups de couteau à l’abdomen. "Les enquêteurs ont ensuite retrouvé le corps de l’auteur présumé des faits pendu à l’étage", résument Les Dernières nouvelles d’Alsace. Il s’agissait de l’ex-mari de la victime, 54 ans, suivi pour "problèmes psy".

Séparé depuis dix ans, le couple habitait néanmoins sous le même toit. "La femme avait accepté que son ex-conjoint, alcoolique, vive dans le sous-sol pour ne pas qu’il se retrouve à la rue", a confié au Parisien un habitant de la commune.

Tribunal correctionnel d’Alençon (Orne). "On est ensemble depuis douze ans, et il est violent depuis onze ans." Devant la cour, la victime explique la plainte pour violences répétées, déposée en octobre 2017 contre le père de ses trois enfants, explique Ouest-France. Agé de 27 ans, le jeune homme écope de huit mois de prison avec sursis, avec obligation de se soigner et interdiction de se rendre au domicile de son ex-compagne.

Tribunal correctionnel d’Alençon (Orne). Un homme jugé pour violences conjugales est condamné à 600 euros d’amende, dévoile Ouest-France. A l’issue d’une dispute le 1er octobre 2017 à Alençon, son épouse avait eu le doigt cassé. Absente de l'audience, elle a également été hospitalisée à la suite d'une seconde dispute, survenue le 3 octobre 2017.

Tribunal correctionnel d’Alençon (Orne). Un routier de 38 ans écope de quatre mois de prison. Il avait agressé sa compagne chez elle, avant de lui voler son portable et des clés, explique Ouest-France. La femme avait déposé une plainte avant de la retirer, le couple s’étant reformé.

Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence). Le parquet engage des poursuites pour violences conjugales contre un homme de 41 ans. Il est accusé d'avoir giflé son ex-compagne réfugiée chez ses parents, la veille, à Manosque. Ce qui a valu à la victime, selon Le Dauphiné, un jour d’ITT.

Tribunal de Lorient (Morbihan). L’affaire jugée remonte à octobre 2017. Deux concubins ivres se disputent à propos d’un pain de mie (mal ou trop cuit). "Après s'être lancé mutuellement insultes et menaces de mort, il lui décoche un coup au nez et aux jambes, elle lui en assène un dans le dos", relate Ouest-France. Puis "elle saisit un marteau et revient frapper sa belle-mère, présente elle aussi ce soir-là, à la tête et à la cuisse". Verdict : quatre mois de prison ferme pour le quadragénaire récidiviste. Quatre mois aussi, mais avec sursis, pour son ex-compagne, jamais condamnée jusque-là.

Bouchemaine (Maine-et-Loire).  Dans la soirée, une assistante pédagogique de l’université catholique de l’Ouest d’Angers, 34 ans, est portée disparue. "Merci de partager et surtout de donner la moindre nouvelle. Même qui semble insignifiante. Je vous en supplie", écrit sur Facebook son ancien compagnon.

Mais les propos confus de l’homme, selon Ouest-France, intriguent les enquêteurs. En garde à vue, le suspect reconnaît "être impliqué dans le décès" de la jeune femme, puis avoue s’être débarrassé du corps et de la voiture de son ancienne compagne dans la Loire. Le couple était séparé depuis trois semaines.

Cognac (Charente). A 15 heures, une jeune femme pousse la porte du commissariat et livre son histoire. Son compagnon, âgé de 25 ans, l’a giflée, griffée, mise dehors. Il est immédiatement incarcéré : sa compagne avait déjà porté plainte pour des faits similaires, explique Sud-Ouest.

Montrol-Sénard (Haute-Vienne). "J’ai quatre cartouches. Une pour chacun de nous", hurle un homme armé avant de tambouriner à la porte d’entrée de la maison, selon le témoignage de son ancienne compagne. Terrorisée, celle-ci se retranche à l’étage avec ses deux filles de 4 et 9 ans, puis appelle les gendarmes, rapporte Le Populaire du Centre. Jugé à Limoges en comparution immédiate, l'homme de 33 ans affirme : "Je voulais mettre fin à mes jours, jamais je ne serai capable de faire du mal à madame et à nos enfants". Il est condamné à trente mois de prison dont six avec sursis.

Tribunal de grande instance d’Angoulême (Charente).  Un homme de 24 ans est jugé en comparution immédiate pour des faits de violence sur sa compagne en 2017, et pour une altercation avec son père, dimanche 18 février, à Barbezieux. "Les 11 condamnations sur son casier judiciaire n’ont pas plaidé en sa faveur", souligne Sud-Ouest. Il écope de huit mois de prison ferme.

Vendredi 23 février

 

Tribunal correctionnel de Brest (Finistère). Un homme écope de neuf mois avec sursis pour avoir battu sa femme, à qui il avait arraché ses vêtements. Des témoins médusés avaient assisté à la scène le 20 décembre 2016, rapporte Le Télégramme.

Tribunal de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Un homme écope de seize mois de prison, dont douze avec sursis, pour "violences conjugales" et "violences sur les forces de l’ordre". Le 6 février, sa compagne avait appelé une patrouille de gendarmerie pour témoigner des violences conjugales qu'elle avait subies pendant la nuit. L'homme avait ensuite quitté le domicile avec leur bébé pour se rendre à son travail. Lorsque les gendarmes sont venus l’interpeller, il a tenté, selon La Voix du Nord, de jeter contre eux un plot en béton.

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