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Le patron de Ford présente des excuses après des révélations de harcèlement sexuel dans ses usines

C'est un article du "New York Times" qui a poussé le patron de Ford à présenter des excuses et promettre des changements.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Deux salariées de Ford travaillent sur un modèle de SUV, dans une usine d'assemblage, à Louisville, dans le Kentucky (Etats-Unis), le 27 octobre 2017. (BILL PUGLIANO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Le PDG de Ford a présenté ses excuses aux employées de deux usines de Chicago. Après la publication d'une longue enquête publiée le 19 décembre par le New York Times (en anglais), qui a recueilli la parole de salariées du groupe qui dénoncent des situations de harcèlement sexuel, de maltraitance et d'abus, Jim Hackett a promis des changements. Dans une lettre ouverte aux employés, envoyée jeudi, Jim Hackett dit "avoir lu et relu cet article" qu'il a trouvé "déchirant".

"Je suis désolé de tous ces cas où une collègue a été soumise à du harcèlement ou à une attitude discriminatoire", écrit-il, promettant à l'avenir la "tolérance 0" pour le harcèlement sexuel. "Au nom des employés de Ford Motor Company et de moi-même, qui condamnons de tels comportements et qui regrettons toute forme de harcèlement, je dis pardon. Plus important encore, je promets de tirer les leçons de cette affaire et d'améliorer les choses."

"Personne n'est au-dessus des lois"

Chez Ford, le harcèlement se serait exercé dans différentes usines dont la plus ancienne du groupe, et parfois de façon systématique, selon le New York Times. Une employée a ainsi relaté avoir subi la pression de son supérieur qui l'a forcée à des relations sexuelles en échange de meilleures conditions de travail. Jim Hackett a en outre annoncé qu'il se rendrait dans les usines concernées à Chicago.

Ford s'était pourtant efforcé de faire évoluer sa culture d'entreprise, poursuivant les auteurs de méfaits et mettant en place un fonds de 10 millions de dollars pour venir en aide aux victimes. Ford et le syndicat des travailleurs du secteur automobile ont en outre investi dans des formations. Pour autant, selon le New York Times, Ford a tardé à sanctionner les coupables et n'a pas maintenu des formations spécifiquement consacrées à la prévention du harcèlement sexuel. "Nous promettons qu'il n'y aura aucune mesure de représailles contre ceux qui dénoncent les faits. Personne n'est au-dessus des lois et ce, quel que soit sa place dans la hiérarchie", a cette fois assuré Jim Hackett.

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