Violences faites aux femmes : le gouvernement va généraliser le dépôt de plainte à l'hôpital, annonce la secrétaire d'État

Salima Saa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, était l'invitée du "8h30 franceinfo"
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Salima Saa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, sur franceinfo, le 25 novembre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Tout le gouvernement est mobilisé sur l'action et l'accompagnement des femmes pour lutter contre les violences faites aux femmes", assure Salima Saa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, invitée sur franceinfo ce lundi 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Le Premier ministre "annoncera officiellement" lundi après-midi, lors de son déplacement à la Maison des femmes de l'Hôtel-Dieu à Paris à 14h, la généralisation du dépôt de plainte à l'hôpital. Le nombre d'hôpitaux permettant de déposer plainte directement pour les femmes victimes de violences va augmenter  "d'ici la fin 2025", assure Salima Saa, "parce que passer la porte du commissariat c'est difficile".

Ces dépôts de plainte seront possibles dans les hôpitaux qui sont "dotés d'un service d'urgence ou d'un service gynécologique", précise-t-elle, soit "377 hôpitaux en France" sur 1 347 établissements publics, selon les dernières données du ministère de la Santé publiées en 2022. Le recours à ce dispositif est déjà possible, "il existe 236 conventions qui ont été signées", ajoute la secrétaire d'État.

Plus de 30 000 femmes ont bénéficié de l'aide universelle d'urgence en 2023

Par ailleurs, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes annonce que l'aide universelle d’urgence va passer de 13 à 20 millions d'euros. "Nous avons obtenu une augmentation de 10% du budget consacré au secrétariat d'État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, (…) spécifiquement une augmentation de l'aide universelle d'urgence", souligne la ministre. Depuis sa mise en place le 1er décembre 2023, cette aide d'urgence a bénéficié à "33 000 femmes", pour les aider à "quitter leur foyer", "faire face aux premiers frais, nourrir les enfants, prendre une chambre", précise Salima Saa. Cette aide, versée par la CAF, peut aller de "300 à 1 400 euros", en fonction du nombre d'enfants.

Pour encourager les femmes victimes de violences à quitter leur foyer, il faut pouvoir leur proposer des solutions d'hébergement. "On est aujourd'hui à 11 000 places d'hébergement d'urgence réservées aux femmes victimes de violences", souligne la Salima Saa, "un effort a été fait, on a doublé le nombre d'hébergements d'urgences ces dernières années".

"Un enjeu crucial pour le gouvernement"

De manière générale, Salima Saa encourage les femmes à porter plainte. "N'hésitez pas à franchir la porte d'un hôpital, et la porte d'un commissariat", martèle la secrétaire d'État, "on est là pour vous accueillir, pour vous accompagner". La lutte contre les violences faites aux femmes est "un enjeu crucial pour le gouvernement", assure la ministre, "c'est une priorité".

Salima Saa rappelle ce qui a déjà été mis en place avec les bracelets anti-rapprochements. Elle souhaite aussi "déployer encore plus" le numéro d'urgence 39 19, notamment dans les territoires d'outre-mer. En moyenne, 217 000 femmes sont victimes de viols, tentatives de viol et/ou agressions sexuelles chaque année.

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