Éducation : l'établissement Stanislas "prône des valeurs qui ne sont pas celles de l'école et de la République", dénonce le SNUipp-FSU

L'établissement Stanislas à Paris "prône des valeurs qui ne sont pas celles de l'école et de la République", soutient mercredi 17 janvier sur franceinfo Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire. Cet établissement privé catholique, dans lequel sont scolarisés les enfants de la nouvelle ministre de l'Éducation Amélie Oudéa-Castéra, est pointé du doigt par un rapport de l'Inspection générale de l'Éducation nationale, que franceinfo a pu se procurer. Selon ce rapport, Stanislas ne respecte pas son contrat avec l'État, évoquant notamment des cours de catéchisme et des messes imposées à tous les élèves, qu'ils soient catholiques ou non.

Guislaine David dénonce un établissement "qui ne respecte pas les engagements ni les programmes". Elle attend donc de la ministre Amélie Oudéa-Castéra qu'elle "se prononce très rapidement et qu'elle prenne des décisions" concernant cet établissement privé. La porte-parole du SNUipp-FSU évoque par ailleurs un possible "risque de conflit d'intérêt" de la part de la ministre.

Guislaine David déplore de manière générale les premiers jours de la nouvelle ministre de l'Éducation, après ses propos sur l'école publique. Guislaine David estime qu'Amélie Oudéa-Castéra a "profondément choqué la profession", entraînant "une crise de confiance" entre les enseignants et leur ministre.

"Elle a créé la polémique, elle a parlé d'heures non remplacées et au fil du week-end on s'est rendu compte qu'elle avait menti."

Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU

à franceinfo

Si elle considère que cette situation "n'est pas irréparable", elle n'y voit pas non plus "une maladresse". Guislaine David souhaite donc "des engagements" de la part d'Amélie Oudéa-Castéra ainsi que des "excuses auprès de tous les personnels" enseignants. La nouvelle ministre de l'Éducation Amélie Oudéa-Castéra a de nouveau réagi mercredi sur France 2, exprimants ses vifs regrets pour les avoir "blessés, heurtés".