Mondiaux d'athlétisme 2022 : la fusée McLaughlin, inoxydable Renaud Lavillenie, le relais tricolore en finale... Ce que vous avez peut-être raté cette nuit
La déception tricolore de cette huitième soirée des championnats du monde, dans la nuit de vendredi à samedi, est venue du 800 m féminin, où Rénelle Lamote a échoué à se qualifier pour la finale.
Un nouveau record du monde était espéré, voire même attendu. Sydney McLaughlin l'a fait voler en éclats. L'Américaine a brillamment conclu la huitième journée des championnats du monde d'Eugene (Etats-Unis), dans la nuit de vendredi 22 à samedi 23 juillet. Une session au cours de laquelle le relais tricolore du 4x100 m s'est facilement qualifié pour la finale. Inoxydable, à 35 ans, le perchiste Renaud Lavillenie a répondu présent et validé son ticket pour la finale.
Supersonique McLaughlin !
Sans conteste, la piste d'Hayward Field sied à Sydney McLaughlin. Pour la troisième fois en un peu plus d'un an, l'Américaine de 22 ans y a raboté le record du monde du 400 m haies. Dans une finale qu'elle a largement dominée dès la première haie, la championne olympique en titre a pris un départ plus rapide qu'à son habitude pour mettre une claque de plus de sept dixièmes à sa précédente marque. Avec 50"68, elle devient la première femme à passer sous les 51", un an après avoir été la première à descendre sous les 52".
Après l'argent de Doha en 2019, Sydney McLaughlin a remporté son premier titre mondial individuel. Elle a devancé la Néerlandaise Femke Bol (52"27) et l'Américaine Dalilah Muhammad (53"13).
Le relais tricolore du 4x100 m au rendez-vous
Malgré l'absence du meilleur sprinteur tricolore Mouhamadou Fall - évincé du collectif en raison de sa menace de suspension -, le relais français du 4x100 m s'est qualifié brillamment en finale. Méba Mickaël Zézé, Pablo Matéo, Ryan Zézé et Jimmy Vicaut ont remporté leur série en 38"09. Ils ont réalisé le deuxième meilleur temps des qualifications, derrière l'équipe américaine (37"87), qui n'avait pas aligné ses meilleurs sprinteurs.
Avec de bons passages de témoin, les relayeurs tricolores ont réalisé une course propre. En finale (prévue dimanche 24 juillet, à 4h50, heure de Paris), ils espèrent chacun courir plus vite, sans prendre davantage de risques sur le passage de témoin. La dernière médaille française masculine remportée dans un championnat du monde sur 4x100 m remonte à 2011, où la France avait décroché l'argent.
Renaud Lavillenie, à l'expérience
Renaud Lavillenie s'est fait peur mais a su régler la mire à temps. Après avoir manqué ses deux premiers essais à 5,65 m, le champion olympique 2012 a franchi cette hauteur à sa troisième tentative, avant d'effacer 5,75 m au deuxième essai. A 35 ans, le perchiste clermontois sera une nouvelle fois au rendez-vous d'une finale mondiale (programmée lundi 25 juillet, à 2h25, heure de Paris).
En revanche, son frère Valentin Lavillenie n'aura pas réussi à franchir une seule barre. Le troisième engagé tricolore, Thibaut Collet, échoue également à se qualifier, avec une seule barre franchie à 5,65 m.
La déception pour Rénelle Lamote
Facile en séries, Rénelle Lamote n'a pas eu les jambes en demi-finales. Alors qu'elle rêvait de rejoindre une finale mondiale, la Française a terminé à une décevante sixième place de sa demi-finale très relevée, remportée par la Kényane Mary Moraa. Alors qu'elle a régulièrement couru sous les 1'59" cette saison, Rénelle Lamote a coupé la ligne en 2'00"86.
Très bien placée jusqu'au 600 m, Rénelle Lamote n'a pas pu répondre aux accélérations de ses concurrentes. Précisant qu'elle avait eu l'impression "d'avoir des jambes de bois", l'athlète de 28 ans a attribué en partie ses mauvaises sensations à son changement de chaussures (pour passer à celles avec une plaque en carbone, censée favoriser les performances) avant les Mondiaux.
Très déçue, Rénelle Lamote a néanmoins déjà le regard tourné vers les Championnats européens de Munich (15-21 août). Lors des deux dernières éditions des championnats d'Europe, à Berlin (2018) et Amsterdam (2016), la Française avait décroché l'argent.
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