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Formule 1 : quatre mois après leur lutte féroce à Jeddah, Max Verstappen et Lewis Hamilton retrouvent l'Arabie saoudite et de nouveaux rivaux

Le début de l'exercice 2022 a montré que les deux géants ne seront pas les seuls prétendants au titre mondial cette année.

France Télévisions - Rédaction Sport
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Lewis Hamilton et Max Verstappen, entourés de leurs coéquipiers George Russell et Sergio Perez. (FLORENT GOODEN / FLORENT GOODEN)

En décembre dernier, la ville de Jeddah accueillait le premier Grand Prix d'Arabie saoudite de l'histoire de la Formule 1. Et pour cette première, les locaux avaient été gâtés. Car en cette avant dernière course de la saison, ils avaient eu le droit à une lutte acharnée, parfois à la limite, entre la Red Bull de Max Verstappen et la Mercedes de Lewis Hamilton.

Au terme d'un combat féroce, le Britannique recollait ce soir-là à égalité de points avec le Néerlandais au classement des pilotes. Finalement, c'est bien Max Verstappen qui avait été sacré champion du monde lors du dernier GP de l'année à Abu Dhabi. Quatre mois plus tard, la F1 est déjà de retour au bord de la mer rouge, pour un GP désormais placé en deuxième course de la saison. Sauf qu'entre-temps, le rapport de force a radicalement évolué.

Ferrari rugit de nouveau

En décembre 2021, Hamilton et Verstappen s'étaient écharpés lors d'un mano à mano d'anthologie au coeur d'une course marquée par deux interruptions, plusieurs accrochages et des dépassements plus que limites entre les deux rivaux Pour leur retour à Djeddah, les deux champions du monde ne seront plus aussi seuls.

D'abord, parce que la Scuderia Ferrari est de retour. Les rumeurs de l'intersaison ont été confirmées lors de la course inaugurale à Bahreïn : les monoplaces rouges rugissent de nouveau. La preuve avec le doublé réalisé sur le premier GP de l'année, remporté par Leclerc devant Carlos Sainz. Une première victoire pour l'écurie italienne depuis plus de deux ans et un premier doublé en trois ans.

Charles Leclerc avec le trophée promis au vainqueur du GP de Bahreïn, le 20 mars 2022. (GIUSEPPE CACACE / AFP)

Et si d'autres outsiders comme McLaren, étaient très loin du compte au Qatar, la renaissance de Ferrari est une bien mauvaise nouvelle pour les mastodontes Red Bull et Mercedes. D'autant plus que les deux écuries font chacune face à leurs propres problèmes.

Manque de fiabilité et lenteur

Du côté de Red Bull, les pilotes Verstappen et Perez ont eu les ailes coupées au GP de Bahreïn. Plombées par des problèmes de pression d'essence, les monoplaces autrichiennes ont été contraintes à l'abandon dans les derniers tours. Un sacré coup dur alors que les RB18 avaient été particulièrement rapides aux essais. Mais vélocité ne rime pas toujours avec fiabilité.

Chez Mercedes, le problème est inverse avec une monoplace fiable qui se traîne sur la piste. A tel point que la troisième place arrachée par Lewis Hamilton a surpris positivement son écurie en ouverture de la saison. Le Britannique a été clair après la course, l'équipe a encore beaucoup de travail.

“Si on regarde les niveaux de performance, on est très loin de prétendre à un des deux titres. On a marqué le maximum de points qu'on pouvait ici mais, si on est réalistes, quand on est la troisième voiture la plus performante en piste, on n'a pas de chance de gagner.”

Lewis Hamilton

Un constat appuyé par son nouvel équipier, George Russell : "Lors de la première moitié de la saison, on devrait avoir pas mal de courses en solitaire derrière Ferrari et Red Bull." Un aveu qui en dit long sur le travail que vont devoir mener les ingénieurs des Flèches d'argent pour résoudre les problèmes de rebond de leur monoplace. Un travail d'amélioration que Mercedes est toutefois largement capable de faire d'ici la mi-saison.

Malgré ce faux départ combiné de Verstappen et Hamilton, la rivalité est toujours là, quand bien même les bolides rouges de Leclerc et Sainz s'invitent dans la bataille. En témoigne l'ambiance au départ des essais du GP de Bahreïn, quelques minutes après l'annonce des résultats de l'enquête de la FIA sur la victoire décisive et polémique de Verstappen lors du dernier GP de la saison 2021 à Abu Dhabi.

Après avoir soufflé sur les braises toute l'année 2021, dénonçant notamment l'influence de Red Bull sur le commissaire de course (qui a été remplacé depuis), le clan Mercedes a toutefois préféré se projeter sur la suite de la saison. A l'image d'un Hamilton calme : "Je suis heureux qu'il y ait plus de transparence. Le fait de ruminer sur Abu Dhabi ne me facilite pas du tout la vie. Le trophée est dans l'armoire de quelqu'un d'autre et le chapitre est clos." Ce qui n'avait pas empêché le Britannique de donner le ton avant l'édition 2022 du championnat du monde : "Je vais être un pilote plus agressif cette année, vous verrez". Ça promet.

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