Renaut et Nissan revoient leur accord : les deux entreprises désormais sur un strict pied d'égalité
L'alliance entre Renault et Nissan évolue. Les deux constructeurs automobiles ont annoncé lundi 30 janvier une importante évolution de l'accord qu'ils ont conclu en 1999. L'accord devra encore être officiellement entériné la semaine prochaine par leurs conseils d'administration respectifs. La symbolique est forte : Renault et Nissan apparaîtront désormais sur un strict pied d'égalité.
Un accord attendu par les deux parties
Chaque constructeur détiendra à l'avenir 15 % du capital de l'autre. Renault était jusqu'ici actionnaire de Nissan à hauteur de 43 %. Le Français va donc revendre 28 % du capital de son partenaire, à une date pas encore définie. L'opération a été âprement négociée depuis quasiment un an, y compris au niveau des gouvernements français et japonais.
Ce nouvel accord arrange les deux parties. Du côté de Nissan, le déséquilibre des participations avec Renault constituait une source d'irritation depuis des années. Les relations devraient donc être meilleures entre les deux entreprises. Du côté de Renault, cette vente annoncée d'actions Nissan devrait permettre de renflouer un peu les caisses du groupe dont la situation financière reste aujourd'hui très fragile.
Des productions en plus pour l'usine Renault de Douai
S'il reste encore à négocier les détails financiers, Renault obtient l'engagement de Nissan à investir dans "Ampère", le nom du futur pôle électrique de la marque au losange. Ce pôle sera entièrement localisé en France. Il sera, d'ailleurs, côté en bourse d'ici la fin de l'année, indépendamment de sa maison mère.
Concrètement, cela signifie que la future Nissan Micra, cousine très proche de la nouvelle R5, sera produite à l'usine Renault de Douai, dans le Nord ainsi que d'autres modèles, sans doute, de la marque japonaise. L'accord annoncé aujourd'hui devrait aussi permettre d'une manière générale de relancer des partenariats entre Renault et Nissan. On parle ici de nouveaux projets industriels en Inde ou en Amérique latine.
Enfin, selon des proches du dossier, cela signe l'abandon de ce qui était considéré comme une chimère, à savoir une possible fusion complète entre Renault et Nissan au profit donc de cette simple alliance renforcée.
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