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Hubert Auriol était "un gars formidable", "un homme de passions", se souvient Gérard Holtz

"Il y a un signe du destin quand même incroyable, c'est que Hubert nous quitte au moment où on est en plein Dakar, en Arabie saoudite", réagit sur franceinfo l'ancien animateur télé et commentateur du rallye Dakar.

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Hubert Auriol, le 9 janvier 2013 sur les bords du Lac Rose, à 35 kms à l'est de Dakar, après s'être classé 35e dans la catégorie auto de la cinquième édition de l'Africa Eco Race.  (MAMADOU TOURE BEHAN / AFP)

"Il y a un signe du destin quand même incroyable, c'est que Hubert nous quitte au moment où on est en plein Dakar, en Arabie saoudite", souligne dimanche 10 janvier sur franceinfo l'ancien animateur télé et commentateur du rallye Dakar, Gérard Holtz. L'ancien pilote et directeur de la course Hubert Auriol est décédé à l'âge de 68 ans.

>> Sur la route du Dakar, les pilotes saluent la mémoire du "grand monsieur" Hubert Auriol

"On savait qu'il était malade depuis pas mal de temps. La dernière fois que nous nous sommes croisés, il avait des béquilles. Il se battait", se souvient-il. Gérard Holtz y voit "un signe encore plus grave du destin" alors que l'ex-femme de Hubert Auriol, Caroline, est décédée le 2 décembre dernier. "Leurs trois filles, Julie, Jenna et Leslie, perdent leurs deux parents en l'espace d'un mois. C'est un choc terrible."

Gérard Holtz se souvient d'un "gars formidable", "un gentleman qui avait toutes les qualités", "il était beau, élégant, intelligent, drôle, bon vivant et il faisait la cuisine de façon absolument merveilleuse". Selon lui, c'était aussi et surtout "un homme de passions". L'ancien animateur de France Télévisions raconte qu'en 1979, lorsque Thierry Sabine apprend à Hubert Auriol qu'il va organiser le premier Dakar, "il a dit 'où est ma moto ?!'". "Il avait une Yamaha 500 et il s'est tout de embarqué sur cette épreuve. Il avait envie de se dépasser, il était sportif dans l'âme et il adorait la compétition", raconte-t-il.

"Toutes les années qui ont suivi, ça a été l'un des plus grands professionnels. Il a eu une carrière incroyable !"

Gérard Holtz

à franceinfo

Lorsqu'il évoque Hubert Auriol, Gérard Holtz se souvient évidemment de "cette scène absolument culte qu'on a repassé moult fois à la télévision" : l'abandon d'Hubert Auriol dans l'avant-dernière étape du Dakar 1987, alors qu'il est en tête rallye mais qu'il se fracture les deux chevilles.

Mais l'ancien journaliste se remémore surtout le moment où Hubert Auriol est devenu le patron de la course. "En 1994, c'était Fenouil (ndlr. Jean-Claude Morellet) qui était le patron du Dakar. Il voulait faire passer les concurrents à travers de grandes dunes de Mauritanie, raconte Gérard Holtz. Il faisait très chaud, le sable était mou, et toutes les motos s'ensablaient comme les voitures qui arrivaient, dont celle d'Hubert. On se pose alors avec l'hélicoptère, on filme la scène et là, Hubert Auriol est devenu le patron du Dakar. Il interpelle Fenouil en disant 'Fenouil, tu es sûr de toi ? On va passer ce sable ?' Fenouil dit oui, et finalement, ils n'ont pas réussi". L'ancien animateur télé et commentateur du rallye Dakar l'affirme : "Jean-Claude Killy m'a expliqué un peu plus tard qu'en fait, il avait décidé de nommer Hubert Auriol patron du Dakar en le voyant prendre ses responsabilités. C'est fou le destin !"

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