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Euroligue : Monaco s'offre le Maccabi Tel-Aviv et rejoint les demi-finales, 26 ans après l'Asvel

La Roca Team est venue à bout de la formation israélienne (97-86), mercredi, et s'est qualifiée pour le dernier carré de la compétition. Une première dans l'histoire du club monégasque.
Article rédigé par Robin Joanchicoy, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'AS Monaco célèbre sa qualification dans le Final Four de l'Euroligue, le 10 mai 2023, après sa victoire face au Maccabi Tel-Aviv (97-86). (MAXPPP)

Un quart de siècle plus tard, le basket français fait son retour au sommet de l'Europe. Devant son public, dans une salle Gaston-Médecin en ébullition, l'AS Monaco a créé l'exploit, mercredi 10 mai, en s'imposant dans son ultime face-à-face contre le Maccabi Tel-Aviv (97-86), lors des quarts de finale de l’Euroligue. Tombée à ce stade de la compétition l'an dernier, la Roca Team a remporté la série (3-2) et se qualifie pour la première fois de son histoire dans le Final Four (à Kaunas du 19 au 21 mai), 26 ans après l'Asvel.

Désormais parmi les quatre meilleures équipes du Vieux Continent, les Monégasques peuvent même rêver plus loin et espérer faire aussi bien que le Limoges CSP, 30 ans auparavant, seule équipe tricolore de l'histoire sacrée championne d'Europe.

Mike James a allumé la mèche, Jordan Loyd a pris feu

Battue en ouverture de la série à domicile (79-67), la Roca Team avait rectifié le tir en s'imposant deux fois de suite, notamment lors de la troisième rencontre dans l'antre incandescente de Tel-Aviv (83-78). En imitant Barcelone et l’Etoile Rouge de Belgrade, les deux seules équipes ayant triomphé du Maccabi chez lui, le club de la Principauté a repris l'avantage du terrain pour accueillir sur le Rocher, après avoir grillé une première balle de match en Israël (69-104), l'ultime rencontre de ce quart de finale de l’Euroligue. "Monaco a travaillé toute la saison, et bien travaillé pour avoir le droit de jouer le match le plus important dans l'histoire du club, à domicile", soulignait George Eddy avant la rencontre.

Éliminée en 2022 au bout du match 5, consumée par le volcan du Pirée de l'Olympiakos (94-88), l'AS Monaco a payé pour connaître l'importance du soutien du public. Cette fois-ci emmenée par près de 4500 supporters monégasques, la formation menée par Sasa Obradovic s'est transcendée, grâce à un Mike James version NBA dans le premier acte (21 points, 4 passes décisives). Irrésistible du parking et dans le trafic dans les deux premiers quart-temps, "Magic Mike" a mené les Monégasques vers la route du succès, auteur de la meilleure mi-temps de sa carrière en playoffs.

Moins en vue par la suite, diminué par une blessure, le meneur américain a passé le relais à son compatriote Jordan Loyd. Et quand toute la Roca Team a commencé à perdre pied dans le deuxième acte, l'arrière de 28 ans a montré la voie à ses coéquipiers (14 points dans les deux derniers quart-temps, 21 au total). Grâce à ses deux leaders d'attaque, et un Elie Okobo moins en réussite au tir (1/7 à trois points) mais toujours aussi précieux dans sa moitié de terrain (3 interceptions, record du match), la Roca Team est parvenue à décrocher cette qualification tant convoitée dans le carré finale de la compétition.

Un projet en quête de gloire

L'AS Monaco rejoint ainsi le cercle très fermé des représentants français à avoir atteint le stade du Final Four de l'Euroligue, après le Limoges CSP (en 1990, 1993 et 1995) et l'Asvel (en 1997). En se qualifiant pour le dernier carré de la plus prestigieuse des compétitions continentales, un quart de siècle après Villeurbanne, la Roca Team n'a pas seulement signé un immense exploit pour le basket français. Elle affiche désormais le visage d'un prétendant sérieux à la "victoire finale", comme l'indiquait George Eddy pour franceinfo: sport.

De la Nationale 1 en 2013, en passant par le titre de l'Eurocoupe en 2021, jusqu'à cette qualification en Final Four de l'Euroligue, la Roca Team poursuit sa trajectoire ascendante depuis son rachat, dix ans auparavant, par l'homme d'affaires ukrainien Sergey Dyadechko, couplé ensuite par le fond d'investissement russe d'Aleksej Fedoricsev (président et actionnaire majoritaire du club depuis janvier 2022).

L’AS Monaco peut rêver du titre et entrer, une fois de plus, dans une nouvelle dimension. Pour cela, il faudra se défaire de l’Olympiakos en demi-finales, son bourreau de la saison passée. "On est en mission, maintenant, ce sera la guerre", a prévenu Élie Okobo au micro de L'Équipe, à l'issue de la rencontre.

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