: Vidéo Messages anti-Trump, école pour enfants en difficulté... Quand LeBron James s'éloigne des parquets pour faire de la politique
Plus grande star du basket nord-américain, LeBron James est aussi un militant actif dès qu'il s'agit de critiquer Donald Trump ou de soutenir la communauté afro-américaine.
"C'est l'un des plus grands moments de ma vie, si ce n'est le plus grand." Sur l'estrade, devant les journalistes et le public, LeBron James, la superstar du basket, n'évoque pas un titre NBA (la Ligue nord-américaine de basket), une énième récompense individuelle ou encore un nouveau record, mais simplement le fait d'avoir ouvert une école dans sa ville natale d'Akron dans l'Ohio (États-Unis). Mardi 31 juillet, le nouveau joueur des Los Angeles Lakers a inauguré l'établissement baptisé "I promise" ("je promets", en français).
Elle accueillera 240 enfants en difficulté. "Je connais ces enfants probablement mieux qu'ils ne se connaissent. J'ai arpenté les mêmes rues. J'ai fait du vélo dans les mêmes rues qu'eux. J'ai ressenti les mêmes émotions, le bien, le mal, l'adversité", a déclaré LeBron James dans une interview pour sa propre plateforme Uninterrupted (en anglais). Ce geste est symbolique de l'action du triple champion NBA sur les terrains des revendications politiques et sociales dans son pays.
Soutien de la communauté noire
En 2012, alors joueur à Miami (Floride), il fait pour la première fois entendre sa voix sur un sujet polémique : la mort du jeune Afro-américain de 17 ans, Trayvon Martin, tué par balles par un homme qui faisait une ronde de voisinage. Il poste une photo de son équipe accompagnée du hashtag #NousSommesTrayvonMartin. Sur cette photo, lui et ses coéquipiers posent en "hoodie", ce pull à capuche que portait l'adolescent au moment de sa mort, devenu symbole de l'injustice raciale. Il a ensuite continuer à jouer de son influence pour dénoncer les bavures policières.
En décembre 2014, il arbore, avant un match à Brooklyn, un tee-shirt "I can't breathe" ("je ne peux plus respirer", en français) pour rendre hommage aux derniers mots d'Eric Garner, cet homme noir étouffé par un policier dans ce quartier de New York. "En tant que société, nous devons faire mieux. Mais cela n'arrivera pas du jour au lendemain", commentait-il à l'époque.
Ennemi de Donald Trump
LeBron James est particulièrement virulent lorsqu'il parle de l'actuel président des États-Unis, Donald Trump. Lors de la campagne présidentielle, il avait officiellement soutenu la candidature d'Hillary Clinton. Depuis, il ne rate jamais une occasion de critiquer le milliardaire. Lors des événements de Charlottesville (Virginie) en août 2017, où des violences entre partisans de l'extrême droite et contre-manifestants avaient fait un mort, il avait attaqué la politique de Trump.
Hate has always existed in America. Yes we know that but Donald Trump just made it fashionable again! Statues has nothing to do with us now!
— LeBron James (@KingJames) 15 août 2017
It's sad what's going on in Charlottesville. Is this the direction our country is heading? Make America Great Again huh?! He said that♂️
— LeBron James (@KingJames) 12 août 2017
"La haine a toujours existé aux États-Unis. Oui, nous savons que Donald Trump l'a remise à la mode ! Les statues n'ont rien à voir avec ça. Ce qui se passe à Charlottesville est très triste. C'est dans cette direction que le pays va ? Rendre l'Amérique grande à nouveau, huh ? Il a dit ça ?", avait-il déclaré. Et, il en a remis une couche à l'occasion de l'inauguration de son école, mardi 31 juillet.
Il nous divise et c'est ce que j'ai remarqué au cours des derniers mois, où il a utilisé le sport pour nous diviser. Et c'est quelque chose que je ne peux pas comprendre.
LeBron Jamesà CNN
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