"Je me suis découvert une passion pour la baston" : pour ses débuts olympiques à Paris, le kayak cross fait chavirer de bonheur les amateurs

Nouvelle discipline, cette spectaculaire course de confrontation, inspirée du BMX ou du skicross, fait déjà un carton auprès des athlètes comme des spectateurs.
Article rédigé par Alexandre Vau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le kayak cross, spectaculaire course de confrontation inspirée du BMX ou du skicross, fait ses grands débuts olympiques à l'occasion des JO de Paris 2024. (GROSCLAUDE ALAIN / KMSP)

C'est, sans nul doute, l'une des épreuves les plus spectaculaires de ces JO de Paris 2024. Nouvelle discipline au programme olympique, le kayak cross, qui oppose quatre kayakistes après un "plongeon" d'une rampe située à quatre mètres au-dessus de l'eau, est rapidement devenu une spécialité française.

Les Bleus peuvent viser plusieurs médailles avec Titouan Castryck, vice-champion olympique 2024 de kayak, Boris Neveu, vice-champion du monde 2023 de la spécialité, tout comme Camille Prigent, vice-championne du monde 2023. 

"Au départ, tu montres que t'es un peu dangereux !"

Cette discipline de confrontation, inspirée du BMX ou du skicross, est un véritable show. Contrairement au slalom, les candidats s'élancent quatre par quatre d'une rampe à plusieurs mètres au-dessus de l'eau. Et quand la barrière se baisse et que les athlètes tombent dans la rivière, c'est la "loi de la jungle", témoigne Titouan Castryck. "Au départ, tu mets de la grosse cadence, tu montres que t'es un peu dangereux ! Surtout, il faut mettre beaucoup d'intensité. Ensuite, il y a des choix stratégiques", glisse-t-il.

Sur ce torrent déchaîné de 210 mètres, où il y a huit portes à franchir, dont deux en sens inverse du courant, et sur lesquels les contacts sont permis dans ces bateaux renforcés, tout peut arriver. Ce qui n'est pas pour déplaire à Angèle Hug : "Je me suis découvert une passion pour la baston ! Finalement, j'adore ça. Et j'ai l'impression que ça séduit beaucoup avec les esquimaux - cette figure imposée lorsque le kayakiste est contraint de retourner son bateau, la tête sous l'eau, afin de passer une barre au ras de l'eau, ndlr -, le départ de la rampe... Le public adore", se réjouit-elle. Preuve en est : sur les réseaux sociaux, les spectateurs saluent cette discipline hors normes, évoquant une sorte de Mario Kart sur l'eau.

Boris Neveu, lui, savoure l'ambiance : "On n'a pas l'habitude d'avoir autant de monde sur des courses de kayak. Les supporters sont vraiment, vraiment à fond. J'espère en profiter jusqu'au bout", glisse celui qui pourrait devenir, à 38 ans, le premier champion de la discipline dans l'histoire des Jeux olympiques.

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