Teddy Riner : "Le chemin a été long, difficile" face aux jeunes, "mais le petit vieux est là"
Nouveau record pour Teddy Riner, qui a décroché samedi en Hongrie sa neuvième médaille de champion du monde de judo. "Je peux vous assurer que ce n'était pas facile." a-t-il confié à franceinfo.
Le Français Teddy Riner a décroché son neuvième titre mondial samedi 2 septembre à Budapest (Hongrie). Le double champion olympique, qui n'était plus remonté sur un tatami en compétition depuis les Jeux olympiques de Rio en 2016, est invaincu depuis 2010 avec une série de 134 combats remportés.
Invité de franceinfo, Teddy Riner a reconnu que sa victoire a été acquise "au mental". Après quelques ennuis physiques et un manque de compétition, "le chemin a été long, difficile" pour atteindre l'objectif face aux "nouveaux jeunes qui sont montés." Mais "le petit vieux est là" s'est amusé Teddy Riner qui vise maintenant "le nouveau championnat du monde toutes catégories le 12 novembre."
franceinfo : ce neuvième titre mondial a-t-il été difficile à décrocher ?
Teddy Riner : Aujourd'hui ça a été le mental. Le chemin a été long, difficile, avec la nouvelle concurrence, les nouveaux jeunes qui sont montés, qui ont envie, qui attaquent. Mais voilà, le petit vieux est là. Il a montré ce qu'il savait faire. Même s'il n'avait pas énormément d'entraînement, s'il n'avait pas beaucoup de sensations par rapport à ses adversaires en compétition, il a réussi à gagner cette nouvelle médaille. C'est une neuvième qui a son poids. Elle me fait plaisir, elle fait plaisir à mon staff, à tous mes entraîneurs qui sont tout le temps à mes côtés, à tous les gens qui œuvrent, ma famille. C'est à eux que je dédicace cette médaille, mes partenaires. Je peux vous assurer que ce n'était pas facile. J'avais des petits bobos avant de venir. J'avais une tendinite au bras gauche et un genou qui avait du liquide dedans. Maintenant je vais pouvoir régler ces bobos. J'arrive à marcher. Tout va bien.
Avant ces championnats du monde, vous avez dû soigner votre alimentation pour perdre 25kg...
C'est un peu de ma faute, je suis monté trop haut. Après les Jeux, j'ai voulu savourer cette médaille. Il faut faire ce qu'il faut pour descendre le poids et puis se remettre en forme. Je me suis appliqué. Je suis très content de moi par rapport à la rigueur que j'ai mis dans mon entraînement et dans mon hygiène de vie.
Avez-vous beaucoup étudié le comportement de vos adversaires pour parvenir à ce succès ?
Je ne les ai pas regardés. J'ai beaucoup écouté les consignes de mes entraîneurs et j'ai reproduit. Après ce championnat du monde, j'ai beaucoup plus d'infos qu'auparavant. Je vais devoir m'en servir pour pouvoir aller de l'avant.
Votre arrivée au PSG est-elle faite ?
J'ai signé mon contrat. Je suis revenu à la maison. Je suis parti pour cinq ans. J'attends qu'ils montent une équipe rapidement pour que l'on puisse gagner pas mal de médailles, de titres. Je suis un enfant du PSG. Je suis sorti de cette école de champions. J'étais avec David Douillet, Cyril Soyer, Frédéric Demontfaucon, Djamel Bourras. Que des champions ! Cela a joué aussi sa part dans ma réussite.
Qu'est-ce qui peux-vous arrêter ?
Quand l'envie ne sera plus là, je n'hésiterai pas à tourner la page. Même après ce championnat du monde, j'ai encore envie d'aller chercher des médailles. Il faut que je me laisse quelques jours pour récupérer avant de repartir dans une autre préparation. Après le nouveau championnat du monde toutes catégories le 12 novembre, je pourrai souffler. J'aimerais que mon corps ne me lâche qu'en 2025 après avoir eu les Jeux à Paris. Avant de dire "les Jeux à Paris", je veux être à Lima le 13 septembre pour avoir enfin le tampon sur le dossier et que l'on sache une bonne fois pour toutes qu'on ait les jeux à Paris.
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