Coronavirus : ce qu'il faut retenir des annonces de la ministre des Sports
Avec la propagation du Covid-19 en France, les responsables du sport français se sont réunis ce mardi matin autour de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, pour faire le point sur les dispositions prises quant au calendrier sportif. Après une réunion d'une heure et demie, la ministre s'est présentée devant la presse pour faire état de la réunion. Plusieurs points ressortent.
• Des études au cas par cas et des décisions revenant aux préfets
Roxana Maracineanu a insisté sur le fait "d'étudier au cas par cas la tenue des événements sportifs". En effet, le ministère ne souhaite pas une annulation complète des événements sportifs. "Il n'y a pas de critères précis" pour une annulation d'événement sportif, a déclaré l'ancienne nageuse. Mais il est nécessaire de respecter les deux critères retenus au plan national : l'annulation des événements de plus de 5 000 personnes en milieu confiné, et celle concernant les rassemblements extérieurs jugés risqués. Dans ce dernier cas, la décision d'annuler un événement revient au préfet. "Il faut regarder ce qui se passe dans les régions où se déroulent les manifestations", nous confiait le médecin Bruno Grandbastien. Ainsi, l'objectif est de cibler les zones les plus à risque tout en laissant la décision aux autorités locales.
• PSG-Dortmund à huis clos ?
La ministre des Sports a été questionnée sur la tenue du huitième de finale de Ligue des champions entre Paris et Dortmund (11 mars au Parc des Princes). A l'heure actuelle, la rencontre est « maintenue a minima » mais le huis clos est une « hypothèse », a confirmé la ministre. Malgré tout, elle insiste sur le fait que la situation peut évoluer rapidement. "L'état de l'évolution sanitaire liée au virus étant évolutive par définition, il y a des fois des messages qu'on peut passer le jour-même et qui peuvent changer [...]. Comme c’est étudié au cas par cas et que c’est dans une semaine, on verra aussi comment la situation évolue et on en parlera avec le Préfet." Concernant le match à Turin de Lyon (26 mars), elle affirme que la décision est laissée aux autorités italiennes.
• Paris-Nice maintenu
Le cas de la course cycliste française, qui doit se tenir du 8 au 15 mars, a aussi été évoqué par la ministre. Elle propose le maintien de Paris-Nice. "Il s’agit effectivement d’une épreuve internationale mais les équipes sont testées en majorité et il y a peu de public le long de la course", a expliqué Roxana Maracineanu. "On a prévu un maximum de 3000 personnes à Nice et la course ne passe pas par des zones à risque en France". Elle rappelle, à nouveau, que le situation est évolutive et que "les préfets et maires restent libres d'appliquer des mesures plus strictes".
• Ecosse-France maintenu, seule incertitude par rapport aux supporters
Lundi, l'organisation du Tournoi des Six Nations débattait sur le report des matches du week-end à venir. A ce jour, aucun match n'est ajourné, et la rencontre entre l'Ecosse et la France est maintenue. Roxana Maracineanu a appuyé cette décision mais s'est montrée plus sceptique quant au déplacement des supporters français. Mais aucune décision n'est actée.
• Pas de report pour la Ligue 1 et le Top 14 pour l'instant
Roxana Maracineanu a aussi indiqué que les présidents de ligue et le mouvement sportif avaient insisté sur la tenue des championnats. Dans son allocution, elle a déclaré que les événements réguliers, et qualificatifs pour les Jeux olympiques de Tokyo (comme le TQO de handball en avril à Paris) ne sont pour l'heure pas annulés. Ainsi, les rencontres de Ligue 1 et de Top 14 ne sont pas soumis à des restrictions particulières. "Les spectateurs sont majoritairement issus des territoires régionaux, où aucune mesure de restriction de déplacement n'est appliquée. Mais il y a aura une étude au cas par cas avec les préfets avant les matches".
En revanche, les championnats de France de cross, prévus en fin de semaine à Montauban, sont annulés. Le Tournoi de France de football féminin, qui débute mercredi à Calais, pourrait se disputer à huis clos. Les décisions doivent se prendre « au niveau local, avec les préfectures », a souligné la ministre.
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