Mondiaux de cyclisme : la Belge Lotte Kopecky sacrée championne du monde sur route, les Françaises n'ont pas pesé
Comme un poisson dans l'eau. Lotte Kopecky s'est imposée sur la course en ligne des championnats du monde, dimanche 13 août, sur le circuit de Glasgow. La Belge est parvenue à s'isoler à l'avant avec la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig à six kilomètres de l'arrivée, puis à l'attaquer dans un raidillon une borne plus tard. Une performance majuscule pour la vice-championne du monde de l'an passé, qui partait avec la pancarte de grande favorite.
Avant de lever les bras, la deuxième du dernier Tour de France avait été mise sous pression par les Néerlandaises, Demi Vollering et la tenante du titre Annemiek van Vleuten. A 35 kilomètres de l'arrivée, cette dernière a acceleré pour contraindre Kopecky à rouler, ce qui a eu pour effet de réduire le groupe principal à sept unités derrière la femme de tête, la Suissesse Elise Chabbey. Victime d'un ennui mécanique à l'entame du dernier tour, "AVV" n'a finalement pas été en mesure de jouer la gagne. Tandis que Demi Vollering s'est arrachée pour décrocher la deuxième place, en coiffant au sprint Cecilie Uttrup Ludwig.
A l'image de Remco Evenepoel sur le chrono masculin, Lotte Kopecky a brisé une malédiction en devenant la première Belge championne du monde sur route depuis 50 ans. La quatrième au total après Nicole Vandenbroeck (1973), Marie-Rose Gaillard (1962) et Yvonne Reynders, vainqueure à quatre reprises (1959, 1961, 1963, 1966). La coureuse de SD-Worx s'est par ailleurs adjugé son septième maillot arc-en-ciel en carrière (six titres sur piste).
Les Françaises malades
Le clan tricolore n'a lui pas été verni par le sort. Incapable de suivre les meilleures lorsque les grandes manoeuvres ont débuté, la première Française, Juliette Labous, n'a terminé que 16e à 4'34". "Moi ça allait à peu près bien mais on n'a pas eu la réussite aujourd'hui : la moitié de l'effectif était malade", a-t-elle expliqué en zone mixte après la course.
26e à 8'26", Audrey Cordon-Ragot a "vomi sur le vélo" et "[n'arrivait] pas à prendre des gels" par dégoût. De quoi nourrir les regrets du sélectionneur Paul Brousse à l'arrivée. "Ce n'est pas un contexte idéal. J'en ai trois en train de vomir dans le bus. On a été décimés par un virus ou une intoxication alimentaire", a-t-il annoncé. Après deux semaines en Ecosse, la nourriture britannique dont elles se plaignaient avec légereté avant la course a probablement été fatale aux Françaises.
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